Club de jardinage d'Ans - Résumé des conférences

Retour aux résumés des conférencesLes hémerocalles et les hellébores

Résumé de la conférence de M. De Ryckel

Les Hellébores :

Appelées aussi roses de Noël, ces fleurs connaissent un regain d’intérêt depuis quelques années. Elles fleurissent à la fin de l’hiver et leurs fleurs regardent toujours le sol.

1. Principes à respecter : la plante privilégie les terrains calcaires (si le sol est argileux, l’améliorer ;cfr plus loin), exige un sol bien drainé, de préférence en pente pour que l’eau s’écoule bien ; l’excès d’humidité provoque le botrytis. A la fin janvier, il convient d’enlever les feuilles de toutes les variétés.

2. Principales variétés : On en connaît plusieurs variétés, dont certaines sont difficiles à réussir. Parmi les plus connues, citons :

  • Hellébore niger : difficile à réussir, elle exige un terrain calcaire et drainé ; il faut compter un an de la graine à la fleur.
  • Hellébore corsicus : est rustique en Corse où elle pousse sur les pentes des montagnes. Chez nous, elle est vigoureuse et peut atteindre 1 m de haut ; elle se ressème mais ne dure pas longtemps ; elle craint les excès d’humidité – ce qui fait noircir son feuillage - ; il faut la placer de préférence à l’est, dans un coin.
  • Hellébore fetidus : (c’est un poison) elle pousse naturellement sur les coteaux calcaires de la région dinantaise ; elle vaut essentiellement pour son feuillage ; la floraison est verte avec parfois un cœur rougeâtre.
  • Hellébore orientale : la plus facile à réussir et la plus intéressante parce qu’elle présente de nombreux coloris. Si elle accepte les terrains lourds, elle redoute cependant les terrains trop mouillés ; mieux vaut donc quand même améliorer un sol argileux ; pour ce faire, avant de planter, on creusera un trou de 50/50 avant d’ y placer le mélange suivant :1/3 argile,1/3 de sable du Rhin, 1/3 de compost ;on ajoutera éventuellement des gravillons.
  • La floraison n’a lieu que sur une plante de 3 ans et s’étale de mi-février à mi-avril ; la plante s’hybride naturellement avec d’autres variétés, par exemple avec l’hellébore purpurescens pour donner dans ce cas une fleur bleu ardoise. On trouve dans la variété orientale des couleurs très variées pour les simples : rose pâle, blanc à petits points, orange, orange avec veines, noir, vert et pourpre, fond rosé avec veinules pourpres ; on trouve aussi des doubles blanches, des doubles noires etc.
  • L’emplacement idéal sera celui où on passe souvent puisque les fleurs regardent le sol et ne se voient pas de loin ; on les plantera à des endroits dispersés et même sous des arbres ou arbustes à feuilles caduques Dans nos régions, l’hellébore supporte le soleil, mais l’exposition mi-ombragée à ombragée convient le mieux ; le drainage du sol est essentiel.
  • On présentera les fleurs non pas en bouquet, mais coupées sous le pétiole et flottant sur un lit d’eau dans des coupes peu profondes ; elles se garderont environ 5 à 6 jours.
  • L’hybridation se fait naturellement dans le jardin, mais les coloris seront alors différents des plants de base ; on peut procéder à une hybridation manuelle en attendant le moment où le pollen est bien mûr et en faisant s’embrasser 2 fleurs.
  • La transplantation et la division de la plante se fait à cette époque de l’année ( février- mars)
  • Hellébore nigercor est le croisement de l’hellébore niger avec l’hellébore corsicus ; la plante est plus facile à cultiver que la niger, plus florifère aussi et présente plusieurs coloris. Il faut toujours drainer le sol et l’améliorer s’il est argileux.

3. Entretien de la plante : en mai - juin, la plante doit nécessairement être arrosée .On ajoutera du compost chaque année ou une poignée de viano au pied de la plante.

Si la plante ne produit pas de boutons un an après la transplantation, il faut lui donner du phosphore et du potassium.

4. Maladies et parasites : l’hellébore n’en souffre pas ; seul le botrytis dû à l’excès d’humidité peut l’attaquer.

Retenons les 2 variétés les plus faciles : hellebore orientalis et nigercor

Les hémérocalles. [1]

 La fleur est très répandue en Europe occidentale, dans ses variétés anciennes ; depuis une cinquantaine d’années, les Etats-Unis ont mené leurs recherches pour améliorer la fleur dans sa forme, ses coloris, sa durée de floraison, son emplacement sur la tige pour la rendre plus visible, son nombre de boutons.

  1. Epinglons quelques nouvelles variétés américaines et leurs caractéristiques:
    Banzaï : 16 boutons ; Joel : 15 cm de diamètre et 12 boutons ; angel rodgers : fleurs de 17 cm apparaissant de mi-juillet à septembre ; ruby spider : fleur araignée de 22 cm, rouge vif et 18 boutons ; pirate bride : avec une bordure noire ; John Peat : fleur de 18 cm ; Victoria lace : fleur rose nacré et bord frisé.
  2. Parmi les variétés créées par la pépinière de la Thyle, citons Léa de la Thyle et ses 18 boutons , Elisabeth de la Thyle dont la fleur fait 17 cm et Domaine de courson avec une fleur de18 cm ; les doubles Reine Paola et Mme Thierry de Ryckel
  3. Culture de l’ hémérocalle : Très rustique, elle n’est jamais malade ; elle se plante n’importe quand et n’importe où, même à l’ombre totale d’un mur, sauf sous un sapin et dans les sous-bois. L’hémérocalle fleurit 2 mois, mais la fleur – qui se mange – ne dure qu’un jour et ne convient donc pas pour un bouquet. Elle peut être transplantée, mais fleurit alors moins bien la 1ère année après sa transplantation ; elle se divise bien, de préférence fin août.
  4. Entretien : Il convient de mettre de l’engrais (type guano) au printemps et en automne et, après 3 ans, de fournir du compost au pied de la plante.

 

[1] Toutes les variétés et caractéristiques, ainsi que les prix et modalités pratiques se trouvent dans le catalogue 2007-2008 de La Pépinière de la Thyle ; pour visionner les photos des plantes, consulter le site www.pepinieredelathyle.com

 

Retour aux résumés des conférences