Club de jardinage d'Ans - Résumé des conférences

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Résumé de la conférence de Mr. Hanotier

Distinguons au préalable la climatologie (qui étudie les climats et dont les décisions se répercutent sur le long terme) de la météorologie qui se consacre à l’observation des éléments du temps (pression atmosphérique, vents, précipitations, humidité, température) en vue de prévoir le temps à court terme.

L’observation du temps par la méthode scientifique.

Elle s’opère à 3 niveaux : par l’observation au sol, par les ballons de sondage et par les satellites.

Il existe deux types de satellites :

  • d’une part les satellites géostationnaires à l’altitude de quelque 35000km, tournant en 24 heures et observant donc les mêmes régions ;
  • d’autre part les satellites polaires tournant plus vite, à une altitude de 850 km, permettant une meilleure résolution et surtout l’observation des zones non couvertes par les satellites géostationnaires.

Les ballons de sondage évoluent à une altitude d’environ 24 km.

L’observation au sol se fait grâce à une station météo comportant thermomètre, pluviomètre, anémomètre .L’amateur veillera à bien consigner journellement ses observations pour en tirer des conclusions.

Elles concerneront : la pression atmosphérique ( minimum-maximum), la température (min-max), le vent (direction-force), les nuages (type-altitude -nombre), les précipitations (sorte-quantité), floraison (moment), récoltes, observations diverses.

L’observation du temps selon la méthode du sage.

Patient observateur du baromètre, des nuages, du soleil, des plantes, du comportement animal et de nombreux autres éléments, il en tire ses conclusions.

Le baromètre qui baisse signale une dépression et une période de mauvais temps ; s’il monte, il indique une haute pression et une zone de beau temps.

Les nuages stratiformes (étirés comme du brouillard) indiquent pluie fine et durable.

La grosseur des cumuliformes (ressemblant à des boules d’ouate) est révélatrice : de petite taille, ils indiquent le beau temps ; de plus grosse taille, ils signifient la pluie et ceux dont le diamètre avoisinent les 5 à 6 km annoncent pluie abondante, vent ou grêle.

L’observation du soleil amène par exemple les conclusions suivantes :

  • Lever/coucher dans les stratus : pluie
  • Rouge à l’aube : vent
  • Coucher dans un grand ciel clair : beau temps fixe
  • Coucher de soleil entouré de cumulus roses : beau temps.

L’observation des plantes donne des indications à très court terme.

Les plantes hygromètres sont sensibles à l’humidité qui précède la pluie ; ainsi les tiges des légumineuses se dressent ; les pissenlits, les cônes de sapin, les fleurs de mouron et de chardon se ferment ; les fleurs du liseron et les feuilles de la laitue s’ouvrent.

Dans les mêmes circonstances, les plantes photosensibles comme la belle de jour et l’oxalis se ferment tandis que la belle de nuit s’ouvre.

Beaucoup d’observations du comportement animal nous sont connues, d’autres moins.

Sont annonciateurs de pluie les comportements suivants: le chat se frotte la patte derrière l’oreille ; l’hirondelle vole bas ; les oiseaux sont silencieux ; les vaches se rassemblent au milieu du pré, tête contre tête ; les bêtes à cornes reniflent ; le bœuf lève la tête, narines ouvertes ; les abeilles rentrent ; le paon crie « Léon » ; les poules se roulent dans la poussière ou s’attardent à picorer ; par pluie persistante, les poules restent sous la pluie, par pluie passagère, elles se mettent à l’abri ; la limace laboure (elle traîne de la boue derrière elle) ; le canard criaille ; le poisson saute hors de l’eau ; le pigeon rentre plus tôt ; le pivert crie et le coucou chante ; l’escargot se montre aventureux.

Par temps orageux, les animaux sont énervés et l’on voit la vache courant queue en l’air, mouches et moustiques piquant à qui mieux- mieux; quant au lézard, il se cache.

Pour nous annoncer le beau temps, la luciole brille et l’on voit le ver luisant ; la limace fauche (elle traîne de l’herbe) ; l’araignée tisse sa toile à l’horizontale et l’espèce « erigone atra » tisse son fil de la vierge ; la chauve-souris comme les insectes volent tard après le crépuscule.

Enfin l’observation d’autres éléments est source d’indications.

Lorsqu’il va pleuvoir, les égouts sentent, la suie se détache de la cheminée, les rousses bouclées frisent, les anciennes blessures font souffrir.

Par temps orageux, on entend les cloches sonner de loin.

Les flammes du feu qui brûlent avec ardeur annoncent le mauvais temps.

Le sucre déposé au milieu de la tasse génère de la mousse qui file sur le bord : voilà le temps qui change.

De nombreux dictons agrémentent ces considérations atmosphériques ; certains sont basés sur l’observation :

« En avril, ne te découvre pas d’un fil », mais souvent on en voit peu le bien- fondé ; ainsi pourquoi « cueillir le coquelicot fait-il venir la pluie » ?

Consultez les dictons, écoutez la sagesse populaire et vos rhumatismes, mais malgré quelques risques d’erreur, rien ne remplace Mr Méteo !

 

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