Club de jardinage d'Ans - Résumé des conférences

Retour aux résumés des conférencesQuestions & Réponses

Résumé de la conférence de Mr. H. Ferrière

Monsieur Ferrière qui comme à son habitude remplit la salle et tient tout le monde en haleine durant plus de 90 minutes va répondre en professionnel aux nombreuses questions des « jardiniers amateurs ». Avant de commencer, il nous montre une BETTE à cardes, de couleur rouge. C’est aussi une plante excellente pour la décoration. On peut la semer en pleine terre fin avril. Cette plante est également un légume (en sauce blanche, pour le potage,…). Dans nos régions, nous connaissons mieux la BETTE épinard blonde Lyon.

Les QUESTIONS des participants de ce soir portent sur différents domaines.

AMARYLLIS. Que faire pour avoir de beaux bulbes ?
Ce bulbe se trouve en jardinerie comme en supermarché. Surveillez l'état général lors de l'achat! L'amaryllis se plante d'octobre à fin avril dans un pot d'un diamètre d'environ 15 cm, bien drainé au fond pour éviter que l'eau ne s'accumule. Le bulbe sera enterré à moitié, dans un mélange assez riche composé de terreau et de tourbe, en prenant soin de ne pas endommager les racines. Pour faciliter les arrosages ultérieurs, veillez à ne pas laisser affleurer la terre au bord du pot. Placez ensuite le pot dans une pièce claire et ensoleillée, à une température de 21 à 23 degrés (la chaleur joue un rôle important dans la croissance de la plante). Les arrosages seront modérés jusqu'à apparition de l'inflorescence. La hampe florale devrait pointer au bout de 2 semaines environ. Il faudra alors augmenter progressivement les arrosages. La floraison intervient généralement 4 à 6 semaines après la plantation.
Une fois fanée, la fleur sera supprimée, mais les feuilles seront conservées, de manière à permettre au bulbe de reconstituer ses réserves. Lors de leur jaunissement complet, supprimer ces dernières et sortir le bulbe de son pot. Il faut le mettre en repos.

SKIMMIA. Il dépérit et perd ses feuilles.
La floraison du skimmia est spectaculaire au printemps et se prolonge par une explosion de fruits rouges qui colorera l'hiver jusqu'au printemps suivant. Pour que le skimmia fructifie, il est nécessaire de planter des pieds mâles et femelles côte à côte. Vous pouvez l'installer dans votre massif de terre de bruyère ou il apportera des couleurs à l'automne avec ses fruits de différentes couleurs. Un terreau acide ou un mélange de 2/3 de terre de bruyère et 1/3 de terre de jardin pour les plantes cultivées en pots ou en jardinières. Dans le jardin, enrichissez le sol avec de la terre de bruyère au moment de la plantation, car le skimmia a besoin d'une ambiance humifère et non calcaire pour prospérer.
Deux raisons peuvent expliquer une décoloration des feuilles. Une forte décoloration au tout début du printemps peut être imputée aux gelées tardives. Ne vous inquiétez pas, la végétation repartira dès que la température s'élèvera. En revanche, un skimmia planté en terre alcaline (calcaire) va souffrir de chlorose (carence en fer). Il faut alors apporter de la tourbe acide ou de la terre de bruyère au sol afin d'en corriger le pH. La tolérance en pleine terre est d'environ - 10 °C, si le sol est suffisamment léger et sec. Dans les régions aux hivers très rigoureux, il serait prudent de couvrir la plante avec un voile d'hivernage ou de la cultiver en pot, puis de la rentrer dans une véranda juste maintenue hors gel. Les skimmias en pot résistent à -5 °C environ. Vous pouvez emmitoufler le contenant dans un manchon de paille afin de protéger les racines.

Est-il possible de faire des boutures ?
Oui, bien sûr. Prélevez les boutures à talon, de 7-8 cm de long, sur des pousses latérales en juillet-août. Plantez-les dans une terrine remplie d'un mélange de sable et de tourbe par moitié. Arrosez bien, couvrez avec un plastique et maintenez à l'étouffée pendant 4 à 6 semaines. Maintenez la culture sous tunnel plastique ou châssis froid jusqu'au printemps suivant. Il est alors temps d'empoter individuellement chaque bouture reprise (environ 60 %). Vous les cultiverez pendant 2 à 3 ans en pot avant de les installer définitivement au jardin.

Le CAMELIA
Originaires d'Asie tropicale, les camélias ont un feuillage sombre et vernissé. Leur floraison est opulente, le plus souvent printanière mais aussi automnale. Les camélias sont des arbustes persistants idéaux en climat doux, océanique.
La hauteur de ces arbustes, parfois arbres, varie de 1 à 10 mètres. Les fleurs du camélia, qui peuvent rappeler les roses, les pivoines, les œillets... , sont simples ou doubles, dans des coloris allant du blanc au rose, au rouge et au panachage de ces tonalités. Comme les rhododendrons, les camélias sont des arbustes de terre de bruyère : à planter dans un sol acide, riche et frais, à l'abri du vent. Ils apprécient la mi-ombre ou un soleil non brûlant. Il est préférable de les planter en octobre novembre ou en mars avril. Ils peuvent toutefois se planter de septembre à avril, hors période de gel.

  • Arrosez fréquemment par temps sec.
  • Paillez chaque hiver pour le protéger du froid.
  • Épandez de l'engrais pour plantes de terre de bruyère après la floraison.
  • La taille est inutile : il suffit seulement de supprimer les fleurs fanées.

ROUILLE GRILLAGEE du POIRIER.
Ce champignon au cycle étrange, qui passe du genévrier au poirier, est responsable de sérieux dégâts, affaiblissant les arbres souvent moins “protégés” des jardiniers amateurs. Ce sont d'abord, pendant l'été ou un peu avant, des taches orange de 5 à 10 m, parsemées de petites pustules noirâtres, qui apparaissent sur la face supérieure des feuilles de poirier. Vous avez peu de risques de vous tromper, les symptômes de cette maladie sont bien reconnaissables. Puis d'étranges protubérances verruqueuses vont se développer, cette fois sur la face inférieure des feuilles. Il s'agit des fructifications de ce champignon qui finissent par libérer leurs spores : une poussière brune disséminée par le vent. Les attaques importantes provoquent la chute prématurée des fruits et des feuilles. Les rameaux sont également infectés et présentent des renflements brunâtres. L'arbre est affaibli et peut même dépérir en cas d'attaques répétées.
La face inférieure est ensuite infestée d'étranges protubérances verruqueuses. La cause de cette maladie est un champignon nommé ou sabinae, de la grande famille des rouilles, que l'on retrouve un peu partout dans le règne végétal. La rouille grillagée du poirier est une maladie assez ancienne devenue peu fréquente chez les professionnels, mais elle a tendance à se développer dans les vergers amateurs pour deux raisons : ils sont peu "protégés" par les traitements fongicides au printemps et les récentes années anormalement chaudes semblent favoriser le développement de ce champignon.
Le cycle de ce champignon est assez curieux puisqu'il a impérativement besoin de deux hôtes successifs pour se développer. Ce sont d'abord les rameaux du genévrier d'ornement (il semble que le genévrier commun ne soit pas concerné), sur lesquels le champignon hiberne, puis développe, au printemps, de petits cônes gélatineux qui se nourrissent de leurs tissus ligneux. Pour que le cycle se poursuive, les spores libérées doivent ensuite trouver sur leur chemin des feuilles de poirier. De même, celles émises par les fructifications de la rouille grillagée sur la feuille du poirier devront à leur tour retrouver un genévrier. Les chances - ou plutôt les risques - de boucler le cycle dépendent donc à la fois des vents dominants et de la proximité des deux essences. Les spécialistes estiment cette probabilité élevée dans un rayon de 30 à 50 m ; elle devient très faible dès que l'on dépasse 500 m.
La présence d’un seul genévrier d’ornement dans le voisinage proche risque fort de ruiner tous vos efforts pour récolter quelques poires. Faute de convaincre vos voisins de remplacer leurs Juniperus par des souches résistantes au champignon, vous devrez renoncer à planter des poiriers. Une décision difficile à prendre… Si vous êtes plusieurs dans ce cas, une démarche collective amiable, voire l’appui du maire, peut faciliter les choses. Si les attaques ne sont qu’épisodiques, c’est que le genévrier est plus éloigné. Les mesures préventives peuvent alors se montrer efficaces : traitement au cuivre (bouillie bordelaise à 12 g/litre ou oxychlorure à 5 g/l) au printemps, soufre mouillable en avril mai, si la température ne dépasse pas 25° C. Enlevez et brûlez les premières feuilles atteintes. Mais l’arrachage des genévriers reste le seul moyen réellement efficace.

AGAPANTHES. Que faire pour les garder ?
L'AGAPANTHE est spectaculaire par ses hampes florales de plus d'un mètre jaillissant de la touffe en juillet. Elles se terminent par une inflorescence en boule de plus de 20 cm de diamètre et aux multiples fleurs bleues ou blanches. En massif, installez-les en groupe pour former de grosses touffes. En dehors des régions au climat doux, cultivez vos Agapanthes en pot que vous mettrez en place au printemps, enterrés dans vos massifs. Au retour de l'hiver, vous retirerez vos pots pour les mettre à l'abri.

HORTENSIA.
J’ai acheté un hortensia fleuri chez un fleuriste ou en jardinerie, comment dois-je l’entretenir ? Disposer votre hortensia dans une pièce lumineuse sans soleil direct dessus. Effectuer un arrosage tous les 2 jours sans laisser d’eau en permanence dans la soucoupe (risque d’asphyxie du système racina ire). Bien sûr, après la floraison, vous pouvez planter votre hortensia dans le jardin, exposition mi-ombre de préférence. Tout d’abord, rabattre votre plante à + ou – 20 cm au-dessus du pot. Puis le disposer en pleine terre dans un sol léger, améliorer avec terre de bruyère et terreau. Si votre sol est très calcaire, alors creuser un trou de 30x30x30 cm. Placer un film plastique tout autour sans oublier de faire des trous au fond (évacuation d’eau). Mettre 1/2 terre de bruyère et 1/2 terreau.
J’ai acheté un hortensia bleu, que dois-je faire pour maintenir sa coloration dans mon jardin ? En effet, seules quelques régions peuvent conserver des bleus naturels, le sol étant plus acide et souvent riche en ardoise. Toutefois, il est possible de conserver votre hortensia bleu en le plantant dans un trou isolé d’un plastique comme indiqué ci-dessus et en ajoutant du "Bleu de France" ou "Sels d’Alun" ou encore "Sulfate d’Alumine" au substrat que vous mélangerez correctement. Pour maintenir votre hortensia bleu chaque année, n’oubliez pas d’épandre tout autour du pied de la plante, ce "Bleu de France", "Sel d’Alun" ou "Sulfate d’Alumine" 1 à 2 fois pendant la période printanière.

Comment faire bleuir mon hortensia ?
Arrosez les plantes avec une solution de sulfate de fer et d'alumine pendant la végétation soit en avril, vous obtiendrez des fleurs à dominante bleue. L'acidité de votre sol accentuera la profondeur du bleu. Un truc simple consiste à mélanger à la terre de l'ardoise pillée.

Pourquoi les feuilles de mon hortensia palissent-elles ?
Cette décoloration est le signe d'une chlorose due à un manque de fer ou de magnésium à la suite d'apport en eau trop calcaire. Ajoutez de l'engrais pour hortensia et arrosez avec de l'eau douce par la suite. Paillez éventuellement pour éviter les arrosages trop nombreux.

Faut-il protéger l'hortensia en hiver ?
Un paillage est conseillé dans les régions les plus froides, ailleurs il passera la période hivernale sans encombre.

Comment bouturer un hortensia ?
L'hortensia bouture assez facilement. Prélevez une extrémité de tige d'une douzaine de centimètres avec deux paires de feuilles. Coupez ensuite les feuilles de la paire basse et coupez le bourgeon. Coupez a moitié les feuilles de la paire haute, cela évite l'évaporation. Plantez la bouture dans un pot d'un terreau neuf, disposez le pot à l'ombre au jardin et assurez-vous que la terre est toujours humide. En hiver, rentrez vos boutures.

TEIGNE du POIREAU.
Des chenilles blanc-jaune à vert creusent des galeries dans les feuilles étalées des poireaux. Elles sont aussi dans les tiges creuses des oignons à partir desquelles elles se dirigent jusqu’au bulbe. Dans ce réseau de galeries, les bactéries et les champignons s’immiscent facilement et provoquent la décomposition des plantes.
Le papillon est de couleur brun-gris. A partir de mai, la femelle pond des oeufs sur les feuilles. Les chenilles se muent en chrysalides à l’intérieur d’un cocon blanc. La teigne comprend 2-3 générations par an, la deuxième génération en juillet-août étant plus destructrice que la première. Les teignes qui ont survécu à l’hiver commencent à voler début mai et déposent leurs oeufs sur les feuilles de poireaux, oignons, échalotes et ail. Les chenilles qui éclosent font un trou dans la feuille et y creusent des tunnels. Les vols de la deuxième génération ont lieu en juillet-août et les chenilles qui éclosent des oeufs de cette génération creusent un tunnel jusqu’au cœur du poireau. Elles peuvent occasionner des dégâts jusque tard en automne. Cette attaque n’a rien à voir avec une attaque de mouche du poireau. Les larves de cette dernière se situent dans les racines du poireau et ne font pas de tunnels dans les feuilles.

ASTER.
La générosité de la floraison n'a d'égal que le nombre de coloris existants. Couleur de fleurs : Rose / Bleu / Mauve / Rouge / Blanc / Blanc rosé Couleur de feuilles :Vert foncé Type de feuilles : Caduques et persistantes Elles conviennent en plates-bandes ou en bordures selon les variétés. Prévoir de tuteurer les variétés hautes, surtout si elles sont exposées au vent.
Arrosage : À la plantation et en cas de sécheresse Taille : Tous les deux ou trois ans, rabattre pour redonner vie à la plante. Traitement : Prévoir de lutter contre les limaces et escargots. Lutter en préventif contre l'oïdium ou blanc. Attaques possibles d'acariens. Proposés en godets ou en conteneurs, les Asters peuvent être plantées toute l'année sauf en période de gel, de fortes pluies et de sécheresse. Préparez bien et finement votre sol, selon les besoins de la plante. Trempez la motte avant de la dépoter. Plantez et arrosez même s'il pleut.

Les VERS dans les PRUNES
Ce que tu appelles le ver des prunes se nomme en fait CARPOCAPSE c'est un petit papillon qui pond des larves qui rentrent dans le fruit.
Pour l'année prochaine tu peut mettre en place un piège à phéromone (piège Delta): cela consiste à capturer les papillons mâles grâce à un piège constituer d'une plaque englués ou on place une capsule qui contient les phéromones du papillon femelle.
C'est un attractif sexuelle, le but c'est de capturer les mâles pour restreindre la reproduction et donc le nombre d'individus pour l'année en cours. Place les premiers pièges vers Mai, puis renouvellent les en Juillet, fais ceci chaque année et au bout de quelques temps tu auras réduit le risque des vers dans les prunes (sans pour autant en être débarrassé pour toujours, mais il y en aura beaucoup moins). A cela tu peux compléter par un traitement au pulvérisateur (en fonction du nombre de papillon capturé) avec de la deltaméthrine ou bifenthrine ou avec une macération de feuille de rhubarbe qui est un peu + bio. Une pulvérisation avant floraison et une à la chute des pétales.

CACTUS de NOEL
Les cactus de Noël apprécient la lumière sans soleil direct, et contrairement aux autres membres de la famille des cactus, ils aiment l'humidité. Vous pouvez les placer dans votre salle de bain, du moment que celle-ci est suffisamment lumineuse. Sortez-les de mi-mai à fin septembre en leur apportant de l'engrais tous les quinze jours. Pour stimuler la floraison, réduisez les arrosages et la température trois mois avant. Cette méthode est moins vraie avec les nouvelles variétés disponibles dans le commerce.

Pourquoi mes boutons de fleurs tombent-ils ?
Les raisons de leur chute peuvent être un déplacement de votre plante, une température excessive ou un manque d'eau.

CLEMATITE
Qu'elles soient à petites ou grandes fleurs, les clématites étonnent par la beauté de leurs corolles brillamment colorées.
Ces plantes, de la famille des Renonculacées, font partie des plantes grimpantes qui offrent le plus de variétés dans les formes et les couleurs et grandissent de 1 à 10 mètres. De nombreuses variétés différentes de clématites existent: à feuilles caduques ou persistantes, à petites ou très grandes fleurs, fleurissant de mars à novembre. Elles déclinent tous les coloris, du bleu violet au rose tendre, sans oublier le blanc ou le jaune. La clématite adore avoir la tête au soleil et les pieds au frais. Plantez-la au pied d'un mur au sud ou à l'ouest par exemple et n'oubliez pas de couvrir le pied d'une tuile par qui le protégera de la chaleur. C'est une plante idéale à associer dans les haies, arbres, arbustes, rosiers... Il suffit d'adapter la vigueur de la clématite à la hauteur de sa plate-bande. Elle n'apprécie pas les terrains trop calcaires. Il faut protéger le pied et elle aime fleurir au soleil. Elle aime l’eau mais pas stagnante. Si le feuillage jaunit, employez la bouillie bordelaise. Il faut forcer la plante à se ramifier en lui mettant aussi un support. On rabattra donc 5 pousses sur 10 à 30 cm.

Le CLIVIA.
C'est une plante vivace à bulbe poussant en grosse touffe. Son feuillage persistant mesure une cinquantaine de centimètres. Les feuilles sont larges, en forme de ruban et assez luisantes. Attention, le feuillage et la sève de la plante est toxique. Le clivia pousse en général en lisière de forêts sur des sols humifères. Cette plante croît pratiquement comme une plante épiphyte, les racines sont presque aériennes. Le support de culture sera donc riche en humus et en air. On devra donc utiliser 30% de terreau et 70% d'un support de culture très oxygénant. La lumière nécessaire à sa culture peut être faible et il pourra être cultivé en appartement dans une pièce assez sombre. Les jeunes boutures seront détachées délicatement en prenant soins aux racines fragiles.
Facile de culture, le clivia ne demande que très peu de soins. L'arrosage est normal durant les mois les plus chauds et très ralenti en saison fraîche voire même inexistant à partir d'Octobre. L'apport d'engrais ou de compost est favorable en sortie d'hiver pour nourrir la fleur du clivia et après la floraison pour refaire des réserves. On coupe les fleurs fanées ou on laisse les graines qui deviennent parfois rouge mais attention à la toxicité. Au printemps, le rempotage n'est pas forcément nécessaire vu sa croissance assez lente. Il se pratique tous les 3 ou 4 ans. (Astuce: on laisse au moins les 5 centimètres du dessus du pot sans terre car les racines ont souvent tendance à déborder!) L'été, on peut le sortir sur un balcon ou une terrasse à l'ombre. L'hiver, l'idéal serait de le laisser dans une pièce fraîche (minimum 10°C). Il apprécie un repos pour une meilleure floraison la saison suivante. Le soleil du Sud derrière une vitre peut brûler les feuilles du clivia. L'apparition de cochenilles farineuses est parfois visible à la base des feuilles.

COCCINELLE ASIATIQUE.
L'Europe l'a également introduite dans les cultures sous serres puis à destination des particuliers en mettant à disposition des larves à déposer sur les plantes dans les jardineries. L'intention était louable dans la mesure ou il s'agissait de lutter contre le développement des pucerons dans les cultures à la place des pesticides.
Cette coccinelle originaire de Chine, de Corée et du Japon s'est tellement bien adaptée qu'elle envahit désormais des régions entières en progressant du nord vers le sud. En vente en Belgique depuis la fin des années 90, elle a envahi la Flandre en 4 ans ! L'invasion de la France est avérée. Aujourd'hui elle est présente sur une grande partie du territoire. Inoffensive pour l'homme, elle prolifère néanmoins au détriment des espèces comme notre coccinelle à sept points. Les coccinelles asiatiques se regroupent à l'automne grâce à une substance qu'elles émettent et se déplacent en groupes pour trouver un refuge pour passer l'hiver. L'intérieur d'une maison sera souvent privilégié.
Une nouvelle fois l'homme a contribué à un déséquilibre irréversible. Il faudra désormais compter sur cette nouvelle espèce et à sa présence invasive dans un premier temps avant qu'un nouvel équilibre se fasse.

Les PUCERONS.
Utilisez le purin d'orties contre les pucerons. En associant les oeillets d'Inde à vos plantes, vous tenez éloignés les pucerons. Pulvérisez du talc ou de la cendre de bois. Pulvérisez vos rosiers avec une "potion" préparée avec des feuilles de lierre macérées dans de l'eau pendant quelques jours.
Pour éviter que les fourmis ne grimpent sur vos arbres (fruitiers) et qu'elles ne commencent à faire des élevages de pucerons, vous prenez des attrapes mouches et vous les punaisez sur le tronc en mettant des gants.
Pour éradiquer l'invasion des pucerons dans mon jardin sans nuire aux autres insectes (abeilles, papillons...) j'utilise une décoction de feuilles de rhubarbe. Couper 500g de feuilles de rhubarbe en lanières, les faire macérer dans 5l d'eau froide pendant 24h. Ensuite faire bouillir le tout 30' laisser refroidir puis filtrer le liquide. Conserver dans des bouteilles au noir. Ce liquide contient un acide qui paralyse les pucerons et les tue. Bien plus efficace que la plupart des produits chimiques.

FRAISIERS.
Vous pouvez, planter des fraises non remontantes (normales) des cultivars remontants (fructifiant plusieurs fois dans la saison), des variétés dites des 4 saisons à gros fruits ou du type des fraises des bois. On trouve encore des fraisiers dits retombants qui ont la particularité d'émettre des stolons capables de fructifier rapidement sur les rosettes. Les stolons de cette variété sont longs et souples retombant sans se casser. Cette plante est parfaitement adaptée à la culture en suspension. On trouve également des fraisiers dits grimpants; ne vous faites pas d'illusion, il ne s'agit pas de fraisiers qui se développent comme du lierre ou la vigne vierge.

Les CENDRES.
L'hiver est de retour, avec pour les chanceux d'agréables feux de cheminée, et pour les moins chanceux (voire...), des feux de jardin pratiqués les jours sans vent, pour se débarrasser des déchets végétaux (taille notamment). Les cendres qui en résultent peuvent être utilisées avec profit pour le jardinage. On va utiliser ces résidus de combustion pour enrichir le sol du jardin. Aussi, il importe de ne pas contaminer les plantes, en apportant des substances toxiques par le biais de ces cendres. Il ne faut donc utiliser dans vos feux que du bois (non peint, non traité) et autre déchets végétaux, à l'exception de tout plastique (qui dégage par ailleurs des émanations dangereuses pour l'homme).
Lorsque le feu a bien refroidi, ramassez les cendres. Passez-les au tamis, afin d'éliminer les plus gros morceaux (restes de bois mal consumé, charbon...) qui ne pourraient être assimilés par les plantes. Stockez ces cendres à l'abri de l'humidité, faute de quoi vous n'aurez affaire qu'à une bouillie compacte et fort peu exploitable. Ces cendres seront employées au printemps prochain ou bien à l'automne. Epandez-les dans les massifs, en grattant légèrement le sol pour un enfouissement superficiel. Les cendres ne sont pas extrêmement riches. En fait, leur teneur en sels minéraux dépend du bois qui a été brûlé. Elles contiennent du calcium, du phosphore (P), du magnésium et de la potasse (K), dans des états plus ou moins solubles. Attention : à cause de la présence de calcium, il est préférable de ne pas employer la cendre sur les massifs de plantes de terre de bruyère.

Mettez vos plantes d’intérieur au repos

Après avoir poussé tout l'été, certaines espèces, comme l'amaryllis, doivent prendre un repos complet de deux à trois mois. Il est temps de préparer vos plantes vertes à passer l'hiver. Si la plupart se contentent d'être approchées d'une fenêtre pour faire le plein de lumière, d'autres ont besoin de changer nettement d'atmosphère pour refleurir l'an prochain.
Pour assurer la survie des plantes vertes durant l'hiver, il suffit de les placer devant une fenêtre ou, mieux, une baie vitrée. Il est important que les rayons lumineux atteignent les feuilles pour que l'assimilation chlorophyllienne puisse se poursuivre correctement. Votre travail d'automne, pour ces espèces à feuillage décoratif, consiste donc à dépoussiérer les feuilles et à déplacer les potées.
Sachez aussi que les plantes n'apprécient pas les températures très élevées de nos habitations modernes ni le très faible taux d'humidité de l'air ambiant. C'est donc à 20 °C et à une humidité relative de 50% que vos protégées passeront le mieux la mauvaise saison.
Une période de repos nécessaire à la floraison. D'autres végétaux - clivias, cactus de Noël, amaryllis... - fleurissent fidèlement si vous respectez certaines règles qui leur sont propres. Dans la plupart des cas, les plantes ne donnent pas de fleurs quand elles n'ont pas eu la période de repos nécessaire, durant laquelle vous devez doser les apports d'eau, la température et la lumière. Voici comment agir pour que les espèces fleurissent chaque année.

Sous de nombreux applaudissements, Monsieur Ferrière termine sa conférence.

 

Retour aux résumés des conférences