Club de jardinage d'Ans - Résumé des conférences

Retour aux résumés des conférencesSoins aux plantes d'intérieur

Résumé de la conférence de Mr. Tiquet

Nos plantes connaissent souvent dans nos intérieurs des conditions climatiques peu favorables à leur développement. D’origine exotique et habituées dans leur milieu naturel à vivre à l’extérieur, elles souffrent d’une luminosité et d’une humidité insuffisantes et d’une atmosphère trop confinée ; les plantes de serre chaude exigent, elles, des températures de 25 degrés. A ces conditions climatiques défectueuses s’ajoute souvent un problème du substrat.

A ces problèmes majeurs, s’ajoutent encore ceux de la poussière et des parasites.

Envisageons d’abord le problème de substrat ; souvent en effet la taille du récipient est disproportionnée par rapport à la taille de la plante de sorte que celle-ci ne trouve pas la nourriture suffisante à son développement ; on voit alors les feuilles jaunir et les boutons avorter…Il convient donc de placer la plante dans un pot plus grand, rempli d’un substrat approprié pour nourrir la plante pendant toute la floraison et au-delà, pendant 8 à 12 mois. Si on ne veut pas changer le pot, on peut utiliser un produit fertilisant sous forme liquide, mais il faut respecter les doses recommandées et renouveler régulièrement l’opération.

N’oublions pas non plus que les plantes sont juvéniles lors de l’achat et sont destinées à se développer et à se trouver plus tard à l’étroit dans leur pot d’origine.

Quand changer le substrat ?

Quand la motte est envahie de racines, il est temps de la transplanter dans un autre substrat. Il en est de même si l’eau dont on arrose la plante (alors que celle-ci n’est pas trop sèche) coule directement dans la soucoupe: la terre est vidée, il faut la changer. Si on omet de le faire, les feuilles tombent, les maladies apparaissent, les parasites (mouches, cochenilles, araignées rouges…) envahissent la plante.

Examinons ensuite les conditions de température, luminosité et humidité qui sont étroitement liées.

Par manque de lumière, une plante va filer d’une façon peu esthétique ; il faut donc la placer en un endroit lumineux sans qu’elle reçoive directement les rayons du soleil .Ainsi l’ensoleillement direct derrière une vitre doit être évité parce qu’il brûle la plante; si la chaleur d’un radiateur s’ajoute à cet ensoleillement direct, voilà qui est bien néfaste à la plante.

Dans nos pièces chauffées à 20-22 °, l’humidité est insuffisante pour la plante; il faut l’humidifier en arrosant tous les 2 jours et en la vaporisant; on conseille aussi de laisser dans la soucoupe un peu d’eau qui, en s’évaporant, humidifiera la plante ; cuisine, salle de bains à l’atmosphère plus humide peuvent convenir aux plantes et, mieux encore, la véranda jouant le rôle de serre.

On se rend compte que le substrat est trop sec quand l’eau passe directement au travers de la motte ; le substrat doit en effet être capable de garder l’eau.

Si le substrat est composé uniquement de tourbe, il sera plus vite desséché qu’un autre ; il sera aussi plus difficile d’en déceler la sécheresse, car contrairement à un autre substrat, la tourbe desséchée ne change pas de couleur ; enfin il sera aussi beaucoup plus difficile à humidifier qu’un autre substrat (1 kilo de tourbe sèche prend 13 kilos d’eau pour être hydraté à saturation !).

Pour réhydrater la motte, on la place dans un seau une vingtaine de minutes jusqu’à ce qu’elle ne fasse plus de bulles ; cette réhydratation ne dispense pas de l’arrosage normal. Ce qui précède nous donne à comprendre que la tourbe-composée seulement de matière végétale- doit être mélangée à un autre substrat.

En ce qui concerne le contenant, rappelons-nous que les pots en plastique, plus légers et peu sujets à la casse, retiennent l’humidité sur leurs parois et ne laissent pas évaporer la plante ; les pots en terre cuite permettent l’évaporation de la plante, mais se couvrent d’un dépôt calcaire dû à l’eau absorbée.

Pour ce qui est de la qualité de l’eau, privilégions l’eau de puits, de source ou de pluie, sachant toutefois que celle-ci est parfois rendue acide à cause de la pollution industrielle ; quant à l’eau de distribution, elle contient du calcaire (nécessaire auparavant pour éviter l’oxydation des tuyauteries) et laisse des dépôts sur les poteries et les feuillages.

Il convient aussi d’enlever la poussière qui se dépose sur les feuilles parce qu’elle en colmate les pores par lesquelles la plante respire; pour cela, on peut vaporiser le feuillage lisse ; quant au feuillage duveteux, on le brossera légèrement ou on l’aspirera de loin ou on le douchera en le laissant bien sécher. Les produits d’entretien vendus dans le commerce peuvent être utiles s’ils sont employés de façon parcimonieuse.

Attention à ne pas réutiliser des lingettes de nettoyage, même nettoyées, qui peuvent garder des résidus de produits nocifs à la plante.

Si une plante est tuteurée, on surveillera l’état du tuteur qui se dégrade à la longue.

Envisageons pour terminer, le problème des parasites, qu’ils soient déjà présents sur la plante achetée ou qu’ils soient dus à un entretien défectueux .Des mouches noires, des mouches rouges, invisibles à l’œil nu, des mouches blanches peuvent apparaître et il est bien difficile de s’en débarrasser; un arrosage avec une savonnée de savon vert permettra de limiter les dégâts.

Les cochenilles noires ou floconneuses se nourrissent de la plante ; comme elles sont imperméables à l’eau, il faut en débarrasser la plante par brossage et parce que leur miellat attire de nouveaux parasites, il faut enlever miellat et parasites avec une savonnée de savon vert et répéter l’opération à plusieurs reprises.

Remarquons au passage qu’à côté des plantes traditionnelles, des plantes démodées comme les sanseviérias reviennent à la mode, que des plantes nouvelles apparaissent ou que des plantes autrefois rares deviennent courantes, telle l’orchidée ; n’oublions pas que les racines aériennes de cette plante ne peuvent être enlevées, car elles captent l’humidité et des éléments nutritifs.

Pour conclure, retenons que l’essentiel est de recréer pour les plantes les conditions de leur vie normale.

 

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