Club de jardinage d'Ans - Résumé des conférences

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Résumé de la conférence de M. Brasseur

1. Définition

On appelle ainsi les plantes qui en pleine terre ou en cuvelles peuvent passer la bonne saison dehors, mais qui craignent les gelées et doivent donc impérativement être rentrées pour l’hiver.

2. Catégories

On les apprécie soit pour leurs fleurs, soit pour leur feuillage, soit encore pour leurs fruits ou leur aspect décoratif en mosaïculture.

Parmi les plantes cultivées pour leurs fleurs, citons

Le Datura pour obtenir à la fois de belles feuilles et de belles fleurs, il faut un substrat approprié et de l’engrais tous les 8 jours ; il faut aussi lutter contre la mouche blanche ; la plante doit être retaillée sévèrement et préfère passer l’hiver sans feuille.
L’Abutilon porte tout l’été des fleurs abondantes en forme de cloches et se cultive sans problème ; avant d’hiverner,il devra être retaillé de plus de la moitié, même s’il fleurit encore.
le tibouchina est remarquable par ses fleurs bleues, son feuillage à liseré rouge et ses magnifiques boutons ; il se bouture bien et exige le soleil.
le lantana a des fleurs bicolores et des fruits décoratifs de la couleur de la mûre.
le callistémon appelé aussi plante à goupillon : attire les abeilles ; après floraison et perte des feuilles, il faut le rabattre avant de le rentrer.
l’anthémis présente un feuillage souple et est très florifère ; il faut le rabattre des 2/3 après floraison.
le bougainvillé n’est pas à conseiller dans nos régions parce qu’il faut le rentrer alors qu’il est plante grimpante ; il se taille après floraison.
le cestrum a des feuilles lancéolées et des fleurs en forme de clochettes tout l’été. ; il exige beaucoup de soleil.
le fuschia se bouture facilement, mais il faut choisir une variété à tige forte, telle la Daniel Lambert ; s’il y a repercement sur la tige, on veillera à l’enlever et à le bouturer ; enfin le pot doit être en rapport avec la tige.
le laurier-rose présente des bouquets roses, blancs, rouges ou jaunes ; on le taille quand le pied se dégarnit, mais il ne fleurira pas l’année suivant la taille ; on bouture en été les tiges qui s’enracinent facilement dans un verre d’eau.

Parmi les plantes remarquables par leur feuillage, on trouve

le bananier
le dracoena
le cycas au feuillage semblable à celui des palmiers, raide et piquant ; il peut être atteint par la cochenille.
le phoenix
ou palmier-dattier
il n’atteint chez nous qu’un maximum de 2 m de haut; on le rempote tous les 3 ans et surface entre temps en remplaçant l’ancienne terre par un terreau pour plantes vertes ; on l’hiberne à une température de 7 à 12 degrés.
le laurier-sauce exige au moins 4 heures d’ensoleillement quotidien ; le bouturer constitue une opération bien difficile. On rempote dans un pot de 15 cm de diamètre sans oublier que la plante adulte mesure 2 m. de haut ; on change de pot quand les racines tapissent tout l’intérieur du pot ; les cochenilles sont son ennemi principal.
le phalangium et
le pelargonium
sont aussi des plantes d’orangerie

Comme plantes cultivées pour ses fruits, pensons à

l’asparagus sprengeri il se divise si nécessaire ; ses fleurs sont discrètes et sont suivies de baies rouges et rondes en été.

En mosaïculture, l’echeveria est souvent utilisé

3. L’hivernage

Les plantes à feuillage persistant hibernent à une température de 5 à 7 degrés et toujours à la lumière. Avant de les sortir, il faut les habituer progressivement à l’air. Pour les plantes à feuillage caduc, il es t nécessaire de laisser tomber les feuilles et de ne maintenir qu’une très légère humidité dans un local peu lumineux.

Si l’hivernage se fait en couche, on creuse la terre de la hauteur d’un fer de bêche pour y placer la plante en octobre, châssis ouvert ; puis on ferme le châssis, on laisse tomber de la paille sur les branches et on protège le châssis : en février, on enlève la protection du châssis. En mars, on rabat les plantes à feuillage caduc à une vingtaine de cm du sol afin de favoriser l’apparition de pousses au bas de la plante ; on la place dans un local à 15 degrés et on rempote dans du terreau On veille à ce qu’il soit fait de 2 parties de compost (feuilles) pour une de tourbe et 1 d’argile. On vend bien sûr aussi du terreau spécial pour plantes d’orangerie.

Vers le 15 avril, on habitue la plante à l’air ; pour cela et pour éviter les courants d’air qui brûleraient le feuillage, il est préférable de la replacer dans la couche (dont on aura comblé le trou) en ouvrant le châssis progressivement.

Autres soins à apporter aux plantes d’orangerie.

  • L’engrais : à donner régulièrement, mais uniquement après avoir arrosé la plante afin de ne pas la brûler.
  • Le rempotage s’effectue environ tous les 2 à 3 ans au mois de mars en choisissant un récipient dont le diamètre a 2 à 3 cm de plus que l’ancien ; on enlève bien la terre de la motte et on tasse la nouvelle entre les racines. Les années pendant lesquelles on ne rempote pas, on surface en enlevant la terre sur quelques cm et en la remplaçant par de la nouvelle terre.
  • La taille : se pratique généralement après floraison ou avant l’hivernage selon les cas, comme signalé plus haut.
  • La lutte contre les parasites : pucerons, cochenilles et mouches blanches sont les plus fréquents ; il existe des insecticides spécifiques dans le commerce. Certains disent utiliser avec succès de l’eau de javel pure pour lutter contre les mouches blanches.
  • La Plantation :s’effectue vers le 15 mai ; En pleine terre, la plante est placée au centre d’un massif; son développement est bien plus important qu’en pot. En pot sur une terrasse, la plante sur tige voit son pied garni d’annuelles.
  • La suppression des fleurs fanées.

4. Multiplication des plantes à feuillage caduc.

Elle se pratique en août en prélevant une tige sans fleur (supprimer éventuellement fleurs et boutons) qu’on a coupée sous une feuille ; on dénude le bas de la tige, on coupe le dessus des feuilles et on plante la tige dans un mélange de sable et de terreau ou dans de l’eau. La tige sera pincée à l’août suivant

L’amaryllis, plante d’intérieur.

N.B. : L’amaryllis qu’ on achète fleurie en fin d’année est une plante forcée.

Pour obtenir une belle plante, il faut acheter en octobre un beau gros bulbe qu’on enterre partiellement, en laissant 2 doigts de chaque côté. Le pot doit être placé dans un endroit lumineux, à une température de 18 à 20 degrés. Les hampes florales se présentent d’abord, puis les premières feuilles ; dès ce moment il faut garder le substrat humide ; après la floraison de janvier, on coupe la hampe florale et comme le bulbe est complètement épuisé, il faut lui apporter de l’engrais tous les 15 jours jusqu’à fin mars et le maintenir à 16° ; fin mai, on n’apporte plus d’engrais et on restreint l’arrosage ; en août, on n’arrose plus du tout pour laisse le bulbe en repos de végétation ;en octobre le bulbe est séché ; on le remet en végétation en février dans une nouvelle terre ; on enlève les bulbilles qui se forment en les mettant d’abord en repos de végétation, puis en végétation( comme les gros bulbes), mais on enlève les fleurs durant 2 à 3 ans.

Si la plante présente des taches de pourriture, c’est que l’humidité est trop importante.

L’arum

Cette plante des marais aime l’humidité.

Pour obtenir des fleurs toute l’année, on combinera la culture en terre et la culture en pots. Culture en terre : l’arum se plante au printemps ; en automne, on protège la souche avec des feuilles ou des écorces, mais cette protection s’enlève dès février pour empêcher un redémarrage trop rapide de la plante. Culture en pots : il faut rentrer la plante à 12-15 ° dès septembre ; elle se développe et porte des fleurs tout l’hiver jusqu’en mai ; de juin à octobre, on supprime tout arrosage et en octobre, la plante est placée dans une nouvelle terre pour amorcer une nouvelle végétation.

Il faut apporter de l’engrais aux plantes en pots et toujours supprimer les fleurs fanées. La multiplication de la plante se pratique par division, en mars. Il faut veiller à avoir un œil sur chaque partie (les yeux se trouvent sur les bords externes du bulbe)

 

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