Club de jardinage d'Ans - Résumé des conférences

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Résumé de la conférence de A. Olivier

M. Olivier  est membre du Cawo : Club Amateur Wallon d’Orchidées. Avec Natagora, le Cawo gère une réserve d’orchidées située à On près de Marche en Famenne. Le club organise réunions, conférences, expositions, etc…

  1. Généralités
    L’orchidée vit partout, sauf aux pôles, dans les mers et les déserts. 70 à 80 %  des espèces sont épiphytes, fixées à la cime des arbres, sous les branches afin d’avoir la lumière, le soleil et le vent nécessaires à leur développement. La croissance des orchidées est soit sympodiale, le rhizome émettant des pousses dans plusieurs directions, soit monopodiale, le rhizome émettant une seule pousse.
    En Belgique, 43 espèces sont recensées et la réserve naturelle de Lanaye en compte une vingtaine. Elles sont terrestres, disparaissant fin d’année pour revenir au printemps.  
  2. Description
    L’orchidée présente fleurs, feuilles, pseudo-bulbes et rhizome.
    Les fleurs comprennent 3 sépales extérieurs identiques et 3 pétales dont l’un, le labelle, est différent et permet aux insectes pollinisateurs de se nourrir du nectar.
    Les feuilles constituent une réserve d’eau, surtout chez les plantes épiphytes. Les phalaenopsis sont un  exemple d’orchidées aux  feuilles très grasses qui emmagasinent l’eau et vivent sur cette réserve.
    Les pseudo-bulbes constituent aussi une réserve d’eau.
    Les racines absorbent les nutriments.
  3. La reproduction
    Les orchidées se reproduisent par pollinisation entomophile ; la plupart sont dépendantes d’insectes pollinisateurs spécifiques et développent des leurres visuels, olfactifs et sexuels .Ainsi, transplantée à Madagascar où n’existe pas la mouche nécessaire à sa pollinisation, la vanille doit être fécondée artificiellement .Les graines d’orchidées sont très petites et toujours produites en très grand nombre, mais seules quelques-unes d’entre elles survivent, car elles doivent trouver un champignon spécifique qui leur fournira les éléments nécessaires à leur développement.
  4. Soins
    • La température :
      • pour les orchidées froides qui vivent normalement au-dessus de 2000m d’altitude, la  t° sera de  5 à 18 degrés maximum sous peine de ne pas les voir fleurir ; on veillera toujours à garder un écart minimal de 5 ° entre le jour et la nuit. On les sortira dès qu’il ne gèle plus jusqu’aux premières gelées blanches.
      • Les variétés tempérées demandent une température de 14 à 23 ° ; si la t° montait plus haut durant un jour ou deux, il faudrait  vaporiser la plante en ayant soin le soir de pomper avec un coton-tige l’eau qui stagnerait au creux des feuilles .
      • Les variétés chaudes exigent une température de 18 ° minimum à 27 °.
    • L’aération : dans la nature, les plantes épiphytes ont besoin de beaucoup de vent ; c’est lui qui sèche la plante et lui apporte la nourriture. Chez soi, on veillera à utiliser un cache-pot plus large que le pot transparent qui contient la plante afin de permettre la circulation de l’air.  
    • L’humidité : dans la nature, la plante exige 50% d’humidité ; chez soi, on veillera donc à la vaporiser quotidiennement.        
    • La lumière : L’orchidée a besoin de lumière tempérée ; en cas d’exposition directe au soleil, on la protégera d’un voilage. Si elle ne reçoit pas du tout le soleil, il faudra veiller à une lumière artificielle spéciale.  
    • L’arrosage : Il faut respecter quelques conditions : L’eau doit être à température de la pièce.
      Arroser 1 fois par semaine suffit : une orchidée ne mourra pas de soif, mais bien d’un excès d’eau !
      L’idéal est de  tremper la plante 5 minutes, de l’égoutter et de la placer soit sur une soucoupe, soit dans un cache- pot dont le fond est rempli de billes d’argex: elles absorberont l’excès d’eau que la plante pompera quand elle aura soif.
      L’eau de pluie convient si elle n’est pas polluée ; l’eau de distribution  peut convenir et si elle est trop calcareuse, l’addition d’un peu de vinaigre précipitera le calcaire. En effet, les orchidées, excepté la variété « Sabot de Vénus », n’apprécient guère le calcaire.
      L’apparition de rides  sur les feuilles signale  que la plante manque d’eau. L’engrais : il sera additionné à l’eau d’arrosage, 1 fois tous les 15 jours, selon la dose prescrite ou même moins.  
    • Le compost : le conférencier propose la recette de son club : 12 parts d’écorces de pin 10/20 ; 1 part de frigolite en billes destinée à aérer ; 1 part de perlite  destinée à absorber l’eau ; 2 parts de bouchons de liège broyés, destinés à l’asepsie, remplacent le charbon de bois auquel s’accrochent les racines qui  casseraient lors dune éventuelle  transplantation.  
    • La transplantation : ne se pratique jamais sur une plante en fleurs, mais quand elle pousse et fait des racines : soit en mars-avril, soit en septembre-octobre et n’est normalement pas conseillée.
      On choisira le pot avec soin : pas de pot plus grand que l’ancien parce que la plante ferait des racines au lieu de pousser ; pas de pot en terre cuite, car l’engrais viendrait cristalliser sur les bords; le pot transparent qui permet de voir si les racines ont bien pompé l’eau convient, mais des algues vertes iront se déposer sur l’intérieur de la paroi ; on le déposera donc dans un cache-pot.
      Le jour avant la transplantation, il faut arroser la plante afin de mieux la décoller ; on enlève tout le compost, toutes les feuilles mortes et on coupe les racines molles; on place du compost au fond du pot, au centre duquel on place la plante, on ajoute du compost qu’on tasse bien (on doit pouvoir prendre la plante sans qu’elle ne sorte du pot).On laissera la plante 15 jours sans arrosage mais on la vaporisera régulièrement.  
    • La division : si on la pratique, il faut veiller à garder 3 pseudo-bulbes.  
    • La hampe florale : on la coupe au dessus du 3ème nœud. quand la tige est séchée.  
    • Les racines : ne se recoupent pas, sauf lors de transplantations, mais se vaporisent.  
    • Les maladies : bactéries, maladies, virus sont nombreux ; les problèmes les plus courants viennent des pucerons et cochenilles ; on les traite avec un insecticide ou en badigeonnant les feuilles d’huile, de produit de vaisselle (l’insecte ne peut plus respirer) ou d’alcool dénaturé. Il faut traiter 3 fois à 10 jours de distance.  
    • L’apparition d’un  bébé : dans ce cas, on sectionne d’abord sous la tige-bébé, puis on coupe ce qui est séché et mou; les racines saines, mais trop grandes (pas plus de 15 cm) sont recoupées elles aussi ; on tourne l’orchidée dans le pot afin d’y placer les ¾ des racines et on la centre au milieu du pot qu’on remplit de compost.  

N.B. La plupart des orchidées peuvent être sorties, mais pas le phalaenopsis. La mi-ombre convient aux orchidées qu’on ne  laissera pas au soleil de 12 à 16 h.  

Si vous voulez approfondir davantage le sujet, de nombreux sites sont sur le Net dont le site du club est CaWo
(http://www.cawo-liege.be/home.php)

 

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