Utilité et diversité des haies

• Les haies peuvent être séparatives et protéger des regards indiscrets ou du bruit ; elles peuvent aussi couper une perspective en un couloir étroit, dissimuler des parties disgracieuses, créer des recoins intimes. Elles sont précieuses pour l’écosystème, puisqu’elles produisent une part importante d’oxygène, maintiennent humidité et fraîcheur, filtrent la poussière et servent d’abri à de nombreuses espèces d’animaux.
• Les haies peuvent être de différents types : haies taillées ou haies libres qui exigent plus d’espace ; elles peuvent être aussi de différentes conceptions : faites de grands arbres précédés de plus petits ; d’arbustes disposés en quinconce ; d’arbres champêtres (aubépine, noisetier), d’arbres à fruits ou à fleurs (cognassier, prunelier, aubépine…), de topiaires, voire d’arbustes d’ornement comme des rosiers.
• Différentes espèces d’arbres conviennent aux haies notamment le hêtre vert ou pourpre, le taxus (if) doré ou vert, le charme, le noisetier, le laurier, le cornouiller, l’amélanchier, le bambou à cannes jaunes, vertes ou noires, le ligustrum doré ou vert. Le prunelier, l’aubépine, le pyracantha joueront un rôle défensif ; le berbéris pourpre, l’euonymus, ,le buis vert ou panaché constitueront des petites haies ; le lonicera (chèvrefeuille), le lierre vert ou panaché ,la clématite, le jasmin d’hiver constitueront de belles haies grimpantes.

Plantation

• Il est bon de rappeler qu’une haie placée sur son terrain se plante à 50 cm de la limite si elle ne dépasse pas 1m50 et qu’une haie plus haute se plante à 2 m de la limite. La haie mitoyenne est moins onéreuse, mais pose souvent problème avec le voisin. Pour des raisons de facilité de taille, il est inutile de la faire monter trop haut, sauf si elle doit servir de coupe-vent.
• Avant de procéder à la plantation, il faut bien sûr nettoyer le terrain et préparer les plants en les laissant tremper dans l’eau.
• Mieux vaut faire une tranchée continue que des trous pour chaque plant. On creusera donc une tranchée large et profonde, car le trou doit pouvoir contenir la motte et la moitié de son volume ; si le sol est argileux, le trou doit être encore plus grand. On y plante les végétaux à la même profondeur que celle à laquelle ils étaient enfouis dans la pépinière. Les racines cassées ou blessées doivent être raccourcies à la cisaille. A la campagne où pullulent rattes et autres rongeurs, il faut d’abord placer un treillis adéquat au fond du trou ; celui-ci sera rempli de terre (si elle est trop argileuse, la terre sera allégée avec du sable de Rhin et du compost). Il faut veiller à plusieurs points: bien étaler les racines, toujours maintenir droit le plant en l’attachant si nécessaire à un tuteur et éviter les poches d’air en secouant le plant de temps en temps. Après avoir rebouché le trou avec la terre bien émiettée, il faut bien tasser afin de répartir la terre autour et entre les racines ; après avoir construit un petit talus autour de la tranchée, on arrosera abondamment. La terre doit toujours être humide et l’arrosage perdurer toute la saison.
• N.B. Un bon engrais au fond du trou aidera à la reprise.
• Après la plantation, il faut retailler d’un tiers sur la hauteur afin de faciliter les ramifications qui vont épaissir la haie. Au printemps suivant la plantation, on donnera de l’engrais, mais toujours après la pluie ou après avoir arrosé abondamment les plants. Afin de stabiliser la température du sol, d’éviter l’évaporation et le dessèchement du sol, on veillera à pailler avec des feuilles mortes, du compost non décomposé, des résidus de tonte ou d’écorces de pin ; la couche de paillage doit atteindre 5 cm pour des arbustes et 10 cm pour des arbres
• Epoque de plantation. Les plants en conteneur peuvent être plantés toute l’année ; pour les plants en motte ou à racines nues, il faut respecter certaines époques : entre le mois d’octobre et de mars pendant la période de repos ; au printemps, quand la terre est réchauffée. Que placer sous la haie ? Un tapis de fleurs qui aiment l’ombre comme l’anémone nemerosa, le trèfle à 4 feuilles, l’ail ornemental, l’aspérule odorante.

La taille

• L’outillage nécessaire comprend un taille-haie électrique, un taille-haie à moteur (très lourd), un sécateur, une ébrancheuse, une égoïne pour scier les grosses branches.
  Les arbustes en haie libre sont taillés après la floraison. Ceux qui fleurissent au printemps forment leurs bourgeons à fleurs sur le vieux bois ; il faut donc être prudent quand on les rafraîchit après la floraison ; ceux qui fleurissent en été le font sur les rameaux de l’année et peuvent être pincés sans dommage.
• Les haies en forme sont taillées 1 ou 2 fois par an. Noter que la haie doit toujours être plus large à la base qu’au sommet afin que les parties basses ne se dégarnissent pas faute de lumière.
• Le buis se taille avec une cisaille à main vers avril- mai, puis en septembre. Pour une haie de thuyas, ne jamais tailler jusqu’au bois, mais laisser une partie de vert ; en haut, recouper jusqu’à ce qu’on voie les branches ; secouer la haie et la taper jusqu’en haut pour en faire tomber les parties brunes.

Quelques conseils qui faciliteront la vie :

• Penser à placer au sol une bâche sur laquelle tomberont les déchets.
• Commencer à tailler la haie à l’endroit le plus bas.
• Pour que la haie ait une forme régulière, on peut s’aider d’un tuteur ou d’une structure faite d’un cadre de la largeur désirée auquel on tendra des cordes à la hauteur souhaitée.
• Eviter enfin, par souci de la nature, de tailler pendant les nichées.