Résumé de la conférence de M. Tiquet |
Généralités :
Ce
végétal cryptogame à la vie brève, présente un appareil végétatif
souterrain, appelé mycélium, et une partie visible constituée du pied,
de l’anneau et du chapeau avec les lamelles sur lesquelles se trouvent
les sacs de spores. On
distingue des variétés comestibles, toxiques et parasites. La multiplication se fait par diffusion des spores ou par ensemencement d’un substrat avec du mycélium. La
culture du champignon de couche ou Agaric :
Préparation
du substrat
Le
champignon nécessite un substrat nutritif fait de fumier chaud (fumier
de cheval, âne ou mulet), frais (n’excédant pas 15 jours), déposé sur
une aire propre, abritée des pluies. Il faut secouer le fumier pour en
défaire les mottes, puis constituer un tas par couches successives
de 20 cm qu’on humidifie ; on y ajoutera 2,5 kg de sulfate d’ammoniaque
par tonne pour favoriser le développement du champignon. Après 10
à 12 jours, on retourne le fumier et on refait un tas par couches de 20
cm qu’on humidifie à nouveau si nécessaire On procède à 3, 4
« retournes » maximum. Cette préparation dure donc une trentaine de
jours. La température s’élève à environ 70 degrés et tue les parasites.
On ensemence alors le fumier en meules ou en caissettes. Il faut
veiller aux bonnes conditions du local : 50à 60% d’humidité ; une
moyenne de température de 15 à 22 degrés en fonction des diverses
étapes, une certaine obscurité pour obtenir des champignons bien
blancs ; une aération - sans courants d’air - pour éviter les
moisissures.
L’ensemencement en caissettes
Remplir de ce fumier préparé des caissettes de 10à 15 cm de haut. Eventuellement, pasteuriser le fumieren le plaçant dans un local d’environ 60 à 70 degrés. Attendre que la température descende à 28 ° pour ensemencer en plaçant le mycélium sur le fumier ( pour le fumier en meules, on le larde de morceaux de mycélium tous les 15 cm).
On attend une quinzaine de
jours et on procède alors au gobetage, c’est-à-dire qu’on recouvre le
substrat ensemencé de 2 à 3 cm d’un mélange constitué de déchets
calcaires et de 25% de terre de jardin vierge (pas de terre ayant
reçu du vieux fumier ensemencé), ceci afin de favoriser le développement
des champignons, puis on tasse ce mélange ; la température doit alors
voisiner 22à 25 degrés ; quelques jours après le gobetage, on ramène la
température à 15 degrés ; il faut bassiner le sol pour garder une
certaine humidité.
Pour différer la production,
on laissera les caissettes de fumier en attente dans un local de 15
degrés et on les ensemencera après.
Il faut veiller à cultiver
dans un endroit propre et désinfecté, où l’on entre avec du matériel
propre, afin d’éviter les parasites.
La récolte :
Elle s’étale sur 6 à 10
semaines. Si on désire une repousse, on coupe les pieds au-dessus de la
terre de gobetage; si on désire avoir une récolte avec les pieds
complets, on tourne les pieds de champignons pour les cueillir ; il faut
alors remplir la cavité ainsi obtenue avec de la terre de gobetage et
relisser la surface. Une fois coupés, maintenir les champignons au
frais.
Les ennemis :
La goutte :
sécrétion visqueuse au niveau du carpophore (pied et chapeau); il
convient d’éliminer les pieds contaminés et de remplir la cavité par de
la terre de gobetage La
molle :la maladie
déforme le champignon qui dégage une odeur de poisson avancé ;
désinfecter le local et y brûler des mèches de soufre en vérifiant que
la terre de gobetage ne contient déjà pas du fumier de champignons Le
vert de gris : se
fait plus rare
Le
plâtre blanc : dû à
un champignon parasite présent à cause de la mauvaise qualité du fumier
Apparition d’autres champignons :
supprimer pieds et mycélium.
Insectes :
acariens, mites : soit on désinfecte après récolte, ce qui est
préférable ; soit on tente d’éliminer les insectes avant la récolte en
disséminant des boules de naphtaline, en répandant de la poudre à
endroits précis( sur les bords des caissettes) ou si c’est vraiment
nécessaire, en recourant aux insecticides Les mouches s’expliquent par la présence d’œufs dans le substrat. |
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