Résumé de la conférence de M. Tiquet |
Généralités :
On distingue :
les semis de pleine terre où les graines se développent sur
place
les semis en pépinières (en caissettes, en serre, en plein air…)
où les plantules se repiquent 1,2,3 fois pour donner place aux racines
les semis à la volée, en place comme le gazon, ou en
pépinière, répartis le plus régulièrement possible, drus, ou légers
quand il faut les repiquer
les semis en lignes, qui ménagent des espaces entre les lignes
pour l’entretien ; à faire très clair si les plantules restent en place
les semis en poquets (en pépinières ou en pleine terre)
consistent à planter 3 à 6 graines au même endroit ( par ex. les
haricots, les pois). Conditions idéales relatives aux graines:
- choisir des graines fraîches, ni trop jeunes (elles
doivent reposer un peu) ni trop vieilles ; certes le pouvoir germinatif
des graines potagères dure plusieurs années, mais sans garantie de
régularité ;
- si l’on veut une germination régulière, il faut respecter
les dates de péremption.
Les graines du commerce, étant sélectionnées, ne posent aucun problème ;
par contre les graines récoltées par l’amateur peuvent parfois connaître
des problèmes d’hybridation incontrôlée (par ex. changement de couleur
de la rose trémière ou de la tagète).
Conserver les graines récoltées dans un endroit sombre, peu humide (25%
maximum), à 10°, ensachées dans du papier qui absorbera l’humidité.
Les graines pouvant transporter larves ou champignons, il faut savoir
que les graines du commerce sont désinfectées et sont donc impropres à
la consommation. Conditions idéales relatives aux semis :
S’il s’agit d’un semis en pleine terre, le substrat doit être de bonne
qualité, riche en matières
S’il s’agit de semis en caissettes, choisir un substrat sans trop de
tourbe ( la tourbe garde l’eau pour elle et n’en restitue que la
moitié à la plante) ; le choisir aussi assez pauvre en matières
organiques, et ceci afin que la plante ne se développe pas trop et
qu’elle cherche sa nourriture de sorte que les racines se développent en
quantité et en qualité ; choisir le substrat poreux, aéré pour permettre
le passage des racines ; bien le drainer pour qu’il retienne l’humidité
nécessaire à la germination et au développement de la plante ; il
faut enfin que le substrat se réchauffe rapidement pour avoir la
température nécessaire à la germination. Il faut aussi approprier la finesse granulométrique du substrat à la petitesse de la graine ; de façon générale, le substrat doit être plus grossier dans le tiers inférieur et de plus en plus fin dans les autres tiers. On enfouit les graines à une profondeur correspondant à 2 fois1/2 leur taille.
En caissette, lorsque les graines sont très fines, les placer à la
surface, puis tamiser le substrat de façon très fine et damer ; pour les
semis en lignes aussi, veiller à toujours tasser le sol pour mettre la
graine en contact avec la terre et pour reconstituer le réseau
capillaire du sol.
Il est indispensable de maintenir l’humidité en vaporisant le sol, 2
fois par jour; certaines plantes, comme le géranium et le bégonia,
réclament une atmosphère étouffée jusqu’à la germination et l’apparition
de la 1ère plantule ; dans ce cas on placera une vitre qu’on retournera
matin et soir afin d’éviter que la condensation ne retombe sur le sol. S’il y a apparition de champignons, enlever les plantules parasitées et remplacer le substrat de cet endroit par du sable. Conditions idéales du repiquage : A effectuer quand les plantes se touchent, et avec précaution en soulevant la plante sans écraser la tige. Veiller à donner un substrat plus riche en matières organiques.
Veiller aussi à acclimater progressivement à la température extérieure
les plantes placées en pépinière, donc habituées à une atmosphère
protégée ; pour cela, les placer sous protection à l’extérieur, puis
aérer de plus en plus aux bonnes heures, en protégeant pour la nuit. Problèmes rencontrés :
Les mouchettes peuvent pondre sur les semis et leurs larves se
nourrissent des feuilles. Solutions : Les appareils à stériliser sont à réserver aux
professionnels, parce que trop chers. Les substrats achetés dans le
commerce pour semis et bouturages offrent normalement toutes les
garanties.
Stériliser soi-même : au fond d’un récipient, placer quelques briques,
les recouvrir d’eau, placer sur les briques le substrat préalablement
enfermé dans un filet à très fines mailles qui puisse laisser échapper
la vapeur ; chauffer le récipient à 85° durant 20 à 25 minutes ; étendre
et laisser ressuyer cette terre sur une surface où elle ne reçoit pas de
parasites, ne l’utiliser qu’après une huitaine de jours. L’odeur de la
terre stérilisée est très forte et persistante.
Réponses aux questions :
Il est intéressant de tremper certaines graines dans l’eau quelques
heures pour leur redonner
une réserve d’eau et pour faire éclater l’enveloppe.
Faut-il placer certaines graines au frigo ? Le problème concerne les
professionnels qui
connaissent les températures à respecter et les graines susceptibles
d’être réfrigérées.
Que penser des graines enrobées ? L’enrobage des graines les rendant
plus visibles,
on peut semer clair et ne plus devoir éclaircir. A laisser aux
professionnels qui ont les données techniques pour traiter ces graines. |
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