1.                   Pourquoi composter ?

                      Le compostage n’est pas seulement intéressant parce qu’il diminue le volume de nos poubelles de 30%, mais surtout parce qu’il permet à la nature de s’auto entretenir; en effet, il contribue à maintenir la matière organique et à mieux assurer la  gestion de l’eau. Quand on sait que les ressources de notre terre sont limitées, qu’aujourd’hui, nous sommes 6 milliards d’humains dont 24000 meurent chaque jour de faim et de soif et que dans une trentaine d’années,  la population aura augmenté de 4 milliards d’individus, quand on  connaît  les problèmes  de réserve en eau potable auxquels déjà la France est confrontée et que la désertification s’accélère, il est temps de réfléchir  au maintien de notre patrimoine en eau et en matière organique. 

Composter, c’est  donc contribuer à la survie de notre planète terre.

2.                   Comment composter ?

                   Il faut imiter la nature qui recycle les feuilles, excréments, cadavres d’animaux.

Ainsi  dans le compost, on veillera à mélanger des matières vertes, mouillées, molles , à tendance azotée ( gazon, légumes, épluchures…) et des déchets secs et bruns, à tendance carbonée ( paille, feuilles mortes, sciure, copeaux, broyat). Contrairement à l’idée reçue, il ne faut pas procéder par couches successives, mais  mélanger au maximum les 2 types de déchets.

                      Pour un bon démarrage de compost, il faut de la nourriture diversifiée pour les différents agents de décomposition (cloportes, vers, champignons…), humidité, obscurité, aération, protection contre oiseaux, poules ou taupes ; il faut donc respecter les principes suivants :

v      mélanger au maximum les déchets des 2 tendances ; toujours fragmenter  ce qui est trop gros (il existe maintenant des broyeurs silencieux !) ; toujours mélanger le gros et le fin ;

v      mouiller les déchets;

v      aérer avec une tige mélangeuse une fois par semaine ;

v      toujours recouvrir les cadavres ménagers pour éviter mauvaises odeurs et invasions de mouches ;

v      le travail de décomposition  doit élever la température, ce qui est nécessaire à la bonne hygiène  du compost ;

-          Il faut bien choisir le type de contenant du compost : s’il s’agit d’un fût, éviter le pvc ou le cadmium ; veiller à ce qu’il ait un couvercle et un fond troué pour l’aération et l’écoulement de l’eau  sans permettre cependant l’arrivée de taupes; le choisir de couleur foncée pour qu’il emmagasine la chaleur et le placer au soleil ; on peut  éventuellement déposer le fût sur des dalles disjointes ; la terre placée entre les joints favorisera l’arrivée des vers.                                                             

-      Si le compost est délimité par des palettes, veiller à faire des trous au sol pour l’écoulement de l’eau et à recouvrir le sol d’un treillis (1/1) pour empêcher l’arrivée de taupes ; entourer les palettes d’un voile respirant  ou d’un plastique noir perforé pour assurer l’obscurité et l’aération ; les recouvrir d’un couvercle.

            S’il s’agit d’un trou qui manque donc d’aération, mélanger avec une tige mélangeuse et  aérer avec de la paille, sciure, broyat, feuilles mortes…

            Il existe des fûts étanches à double fond pour  intérieurs et caves ; il faut y amener les vers, puis comme toujours, mêler les déchets verts et bruns et recouvrir.

 -      On peut ajouter des activateurs de compost comme du résidu de compost ; des orties, de la consoude ;

                     Durée: si le compost est bien fait, la décomposition est obtenue après 6 mois, maximum un an  .

Plus vite le compost se décompose, plus efficace il est.

 3.                   Que composter ?

               Taille de haie : à fragmenter et y ajouter de l’eau 

                        Tonte de gazon : y ajouter son contraire carboné pour maintenir l’aération

               Feuilles mortes à ramasser à la machine à gazon, afin de les broyer ; si les feuilles se décomposent facilement (feuilles de noisetiers, de fruitiers), les recouvrir ; si elles se décomposent difficilement, (feuilles de hêtre), laisser pleuvoir dedans pour libérer les tanins.

 4.                  Que faire avec le compost ?

             En automne, même s’il n’est pas entièrement décomposé,  on peut s’en servir au potager; on

            aère d’abord  la terre sans mélanger les couches ,on met le compost en surface puis on le

            recouvre légèrement ; au printemps, on enlève ce qui n’a pas été décomposé. Si on amène le

            compost au printemps, il faut le tamiser avant de l’incorporer.

Le compost rend le jardin plus résistant  à la sécheresse et aux intempéries.

5.                  Réponses aux questions.

 o        Tous les éléments suivants peuvent être compostés, parfois à certaines conditions: filtres à café ; os ; cartons ( non colorés, sans colle, sans produits de traitement) ; boîtes à œufs ; feuilles de noyers ( broyées, mouillées, en petites quantités) ; agrumes ( lavés, fractionnés, trempés, en petites quantités) ; ifs ( peu, fragmentés, humidifiés) ; conifères ( peu car acidification, fragmentés) ; cendre de feu de bois (en petites quantités ) ; feuilles de rhubarbe ( fragmentées et en petites quantités ); laurier ( fragmenté et trempé durant 24 h.)

o        Pour récupérer un compost qui va mal ou a putréfié, il faut remélanger: ajouter de l’eau s’il est trop sec, ajouter du sec s’il est trop humide et toujours aérer. 

o        Pour combattre les limaces (signe d’acidité) dans le compost, il faut mettre des cendres de bois en petites quantités ou des algues marines et mélanger.