Traitement des petits fruitiers Résumé de la conférence de M. Ferrière |
Les framboisiers sont drageonnants ; ils exigent un sol perméable et humifère et une situation ensoleillée. Les groseilliers ne drageonnent pas ; ils ont aussi besoin d’un sol humifère, mais supportent une situation mi-ombragée. Tous deux sont de culture facile. Les framboisiers : Variétés : Les variétés bifères ont une récolte intense en été puis une moins importante à l’arrière-saison ; elles sont moins cultivées que les variétés non bifères. En variétés bifères rouges, citons la Lyord Georges et Surprise d’automne; en bifères jaunes, citons La sucrée de Metz et Surprise d’automne; En variétés non bifères rouges, épinglons Promise, Preussen et Superbe d’Angleterre ; pour les variétés de jaunes : La Jaune de Hollande et La jaune d’Anvers. Multiplication : Elle se fait par séparation des drageons bien aoûtés (ligneux) le plus tôt possible à l’arrière-saison; pratiquer une plaie à la partie souterraine du drageon favorisera l’enracinement.
1. Préparation du sol : amener d’abord de l’humus, puis du fumier de bovin (70 à 80 kg pour 100m2); planter de la mi-octobre à fin mars; apporter de l’engrais après l’hiver.
2. Plantation : 3 systèmes 1er système, idéal pour petits jardins : planter 3à 4 plants autour d’un tuteur central et ligaturer ces plants de façon large ; laisser environ 1 m à 1m 25 entre les plants ; 2ème système : planter en ligne : placer un tuteur à chaque extrémité de la ligne et tendre 2 fils le long duquel on plante les framboisiers en les y fixant ; laisser entre les plants 40 cm et 1 m à 1m 25 entre les lignes. 3ème système de « forme hollandaise », réservé aux grandes cultures : les framboisiers sont plantés en ligne et leurs branches sont arquées sur un fil extérieur à gauche et à droite. 3. La hauteur totale est d’environ 1m 50
4. Entretien : il faut garder le sol propre éventuellement avec un désherbant. 5. Taille : tailler à environ 5 cm du sol les branches qui ont porté l’année précédente et qui sont mortes ; rajeunir éventuellement la ligne avec des drageons et supprimer ceux qui sont loin de la ligne. 6. Insectes et maladies : pulvériser avec un insecticide à l’époque préflorale et post florale ; surveiller attentivement ces 2 moments. Contre la rouille et l’oïdium, traiter avec un produit à base de cuivre (bouillie bordelaise) et de soufre.
Les groseilliers : Il existe les groseilliers épineux dits à maquereau et les groseilliers à grappes, sans épines. Parmi ceux-ci : o le cassis avec les variétés Goliath, Boskoop Giant, Baldwin. La production est abondante sur le bois d’un an et diminue progressivement sur les bois de 2 ans et de 3 ans ; Il faut donc garder le bois jeune reconnaissable parce que plus clair ; plus le bois est âgé, plus il est foncé ; son écorce se détache alors du bois en s’enroulant. o Les groseilliers à grappes rouges avec les variétés Rondon, Laxston Perfection , Fay New Prolific , Cerise Rouge , Versaillaise rouge.
o Les groseilliers à grappes blanches avec La versaillaise Blanche et la Transparente Blanche, la plus cultivée. Parmi les épineux à fruits rouges, citons les variétés Dan’s Lacke, Industry et Crow Bob. Dans les épineux à fruits toujours verts, citons La Monstrueuse d’Amérique -à très gros fruits- et la variété Invicta.
1. Situation : les groseilliers supportent la mi-ombre ;
2. Multiplication. Quelle que soit la sorte, la multiplication se fait par bouturage : à la Sainte-Catherine ou quand la végétation est au repos, dès La Toussaint ; on choisit une pousse de l’extérieur (elle a reçu le soleil), d’un an, bien aoûtée, de 25 cm de long ; on la coupe à environ 5 cm en dessous d’un œil, en oblique. On met les boutures en bottes, dans un trou bien exposé au froid et on repique au printemps, directement en lignes ; les 2/3 de la bouture sont enterrés et on veille à bien affermir le contact avec le sol pour un bon enracinement ; tremper la bouture dans du charbon de bois favorise le bouturage. On peut aussi procéder par marcottage, notamment pour les groseilliers épineux aux branches plus flexibles. 3. Plantation : Les groseilliers se cultivent en buissons ; on laisse environ 1 m, 1m 25 entre les plants et 2 m pour les cassis, plus vigoureux. Il existe des groseilliers greffés sur tige, plus fragiles et moins productifs ; on conseille de faire passer le tuteur bien au centre de la couronne et de surveiller le point de greffe. 4. Préparation du sol : Identique à celle du framboisier
5. Taille : Elle se fait le plus tôt possible à l’arrière-saison ; on élimine d’abord le bois mort ; ensuite, puisque la production est plus abondante sur le bois d’un an, on fera partir les plus vieilles branches et on gardera environ 8 belles jeunes branches ; on supprime toujours les branches qui se croisent. 6. Maladies et insectes :
Les maladies n’atteignent pas le cassis. Sur les groseilliers à grappes, la rouille se traite avec un produit à base de cuivre. Le mildiou américain attaque les groseilliers à maquereau (fruits trop petits, à la peau dure, immangeables) ; des produits spécifiques existent pour groseilliers à maquereau, mais des produits à base de soufre, destinés à tout mildiou peuvent convenir. Tous les groseilliers peuvent être attaqués par des insectes qui trouent les feuilles vers le mois de juin : traiter avec un insecticide. Le mûrier grimpant : L’arbuste est envahissant , mais très productif. Il se marcotte et forme aussi des drageons. Les branches de 2 ans deviennent brunes et ne donnent plus rien ; on les taille pour ne garder que les jeunes pousses. Les myrtilles : Elles exigent une terre acide. |
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