Comment améliorer la productivité des potagers Résumé de la conférence de Mr. Sandrap |
Pour améliorer la production, il faut prendre en compte les 3 éléments suivants : la quantité, la qualité et la diversité. Pour cela, on joue à la fois sur le milieu, sur les calendriers culturaux, sur le matériel végétal et sur les pratiques culturales. 1. L’action sur le milieu concerne d’abord le sol: On agit d’abord sur les propriétés physiques en améliorant la texture du sol : ainsi, pour alléger un sol argileux, après l’avoir bien préparé, on lui ajoute du sable de Rhin et de l’humus. On protège aussi la structure : on sait qu’une terre trop compacte n’a pas assez d’air ni d’eau et on évitera donc de la piétiner ; pour cela, on placera une planche qui répartira la pression sur une plus grande surface. On tient compte des propriétés chimiques et on fait faire une analyse du sol ; celle-ci donnera des indications relatives à la fumure, à la salinité, au PH. On tient compte des propriétés biologiques : savoir s’il y a activité biologique est important, puisque cette activité favorise la structure du sol. A la question de savoir s’il faut ou non travailler le sol, on répondra que cette méthode traditionnelle a fait ses preuves et que s’abstenir de retourner la terre sur quelque 20 cm favorise la présence des limaces et des mauvaises herbes. L’action sur le milieu concerne ensuite le micro-climat :
2. L’action sur les calendriers culturaux : On commence les cultures plus tôt et on les finit plus tard ; les cultures se succèdent ainsi pour une occupation maximale du sol. Dans cette optique, les plantes seront élevées en pépinières. Les cultures en plein air sont protégées du froid par un voile de polypropylène. Peuvent bénéficier de cette protection - à placer sur les semis -les plantes suivantes : betteraves, carottes, épinards, haricots nains, persil, poireaux, pois, radis ; pour les céleris, endives, scaroles, choux, cornichons, courgettes, fenouil, laitues, mâche, pommes de terre, on placera le voile sur les plantations. On pense aux cultures intercalaires de plus courte durée : des radis sont placés entre des carottes, des laitues entre des choux. On laisse en place les cultures hivernales, comme l’épinard, la mâche, le poireau. On pense aux bisannuelles, avec ou sans protection de feuilles mortes : bettes, choux-fleurs, laitues, navets, scorsonères ; ayant résisté à l’hiver, ces plantes se développeront (dans une moindre proportion) avant de monter en graines . 3. L’action sur le matériel végétal concerne le choix des variétés
4. L’action sur les pratiques culturales :
5. Quelques notes sur la protection des maladies et rongeurs. On suit les 3 principes suivants : lutte préventive, lutte de barrage et lutte d’éradication. Dans les abords, on place des plantes ou des hôtes indésirables. Sur le sol, on pratique la rotation des cultures et la sous-rotation pour éviter de placer des plantes qui ont les mêmes ennemis ; on veille aux conditions optimales de croissance En ce qui concerne le matériel végétal, on veille au choix de variétés résistantes et à l’état sanitaire des graines et des plantes achetées. Certains moyens techniques donnent des résultats : le voile de forçage de 10 gr fonctionne bien dans la lutte contre la mouche de la carotte et autres insectes ; le paillage plastique réfléchissant donne bien pour le trips du poireau. En ce qui concerne la lutte chimique, notons que La Région Wallonne vise à diminuer de 50% l’utilisation des produits chimiques dans les jardins et que la gamme des produits disponibles passe de 800 à 200 . Une liste de produits utiles pour un jardin comprend de quoi lutter contre les pucerons/aleurodes, les chenilles, les limaces, l’oïdium, le mildiou et un fongicide à large spectre. La lutte biologique se mène grâce à des prédateurs (coccinelles) et parasitoïdes qui pondent à l’intérieur des bêtes. Cette lutte qui permet d’éviter en partie la lutte chimique est difficile, dépend beaucoup des conditions climatiques et n’est pas toujours efficace. La lutte microbiologique consiste à injecter des bactéries ou des virus ; le traitement est à faible rémanence et doit être répété. CONCLUSIONS : Améliorer la productivité du potager, c’est agir d’abord sur tous les points faibles du jardin ; il convient aussi de noter dans un carnet les différents travaux effectués au jour le jour et le climat qu’il a fait (ainsi une averse qui laisse le feuillage mouillé toute la nuit n’est pas sans conséquence) ; on fera aussi le bilan de ce qui a réussi ou raté et on essaiera d’en trouver les causes afin d’accroître ses connaissances et son expérience. Bon travail !
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