Résumé de la conférence de Mr. Ferrière |
L’abus des pesticides, fongicides, insecticides et le recours à des doses de plus en plus importantes nous amènent à réfléchir à des moyens plus respectueux de la nature. Il est d’abord important de respecter des règles de base :
Penser au « compagnonnage » efficace des plantes : ainsi l’association de l’ail ou des oignons avec la carotte permettra d’éviter la mouche de la carotte, dégoûtée par l’odeur ; penser aussi à mettre du poivre ou du marc de café entre les lignes de carottes ; un céleri (français de préférence, parce qu’il sentira davantage) placé dans la ligne des choux écartera la piéride. Recourir aux moyens traditionnels qui ont fait leurs preuves permettra d’éviter les produits nocifs :
Le poirier ne sera protégé de la rouille grillagée que si on élimine tout genévrier ; de même il faut éviter la floraison de l’aubépine pour empêcher le feu bactérien. En ce qui concerne les purins, seuls quelques-uns peuvent être insecticides, la plupart servant à nourrir et à renforcer la plante. Ils s’obtiennent soit par décoction (végétaux + eau froide + cuisson), soit par infusion (eau chaude + végétaux + récolte du jus obtenu), soit par macération (eau froide + végétaux + macération) Une règle d’or valable pour tous les purins : éviter d’y laisser les graines et les fleurs. Le purin d’ortie est d’abord un insecticide avant de servir de nourriture ; il s’obtient par macération d’orties assez jeunes qu’on aura hachées ; on passe ensuite le jus et on l’arrose sur la plante . La macération ne se fera jamais dans un récipient en métal et on ne fermera jamais complètement ce récipient, car une arrivée d’air est indispensable. C’est le plus malodorant ! Proportions :
Le purin de consoude n’agit pas comme insecticide, mais comme nourriture et à ce titre est meilleur que le meilleur des composts, car il relance toute la vie microbienne. Il s’obtient par macération -le temps qu’il n’y ait plus de bulles - d’1 kg de consoude pour 10 litres d’eau, le jus est passé et dilué à 5% avant d’être pulvérisé au pied des plantes . Le purin de prêle est riche en silice et constitue une excellente prévention de toutes les maladies cryptogamiques : rouille, oïdium, tavelure, botrytis, mildiou, taches noires des rosiers, cloque du pêcher ; il s’obtient par décoction d’ 1 kg de tiges pour 10 litres d’eau ; faire bouillir 30 minutes et laisser refroidir 12 heures, filtrer et diluer à 20% avant de pulvériser. Le purin de rhubarbe prévient la teigne du poireau et les pucerons noirs ; il s’obtient par infusion en plongeant 1 kg1/2 de végétaux dans 10 litres d’eau bouillante ; laisser infuser au moins 24 heures, passer et pulvériser sans diluer. Le purin d’ail et oignons prévient les maladies cryptogamiques. Il s’obtient par infusion d’un hachis composé de 50 gr. d’ail (partie verte et bulbe) et de 650 gr. d’oignons (avec leur pelure) qu’on plonge dans 10 litres d’eau bouillante et qu’on laisse infuser 12 heures. On pulvérise sans diluer. Le purin de plantes sauvages : un mélange de renoncules, pâquerettes, pissenlits, séneçons, plantains, valérianes, légumineuses comme la vesse etc. peut constituer sous forme de purin ou de compost un engrais très complet grâce à son extrême diversité. Ajoutons pour terminer que des feuilles saines de tomate peuvent aussi être infusées ou tout simplement placées au pied des plantes. Une astuce livrée par Michelle simplifiera la vie de tous ceux qui veulent se livrer à l’opération décrite dans ces pages : avant de plonger les végétaux dans l’eau, enveloppez-les dans un vieux drap que vous veillerez à bien fermer par des nœuds ; le jus ne devra plus être passé et la fabrication du purin s’en trouvera grandement facilitée.
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