Les toitures et murs végétalisés Résumé de la conférence de Mr. Hanotier |
Le désir constant des gens d’embellir murs et balcons par de la vigne, du lierre ou des balconnières franchit depuis quelque temps une nouvelle étape avec les toitures et les murs végétalisés. Depuis longtemps les pays nordiques ont construit des maisons aux toitures végétales, bien intégrées dans le paysage ; chez nous, l’idée n’est pas neuve puisque les militaires camouflent abris et hangars par de la verdure ; mais une tendance se dessine- en ville surtout où manquent les espaces verts- pour recourir aux toitures végétales et aux murs qui cachent ponts, tunnels ou bretelles d’autoroutes. Les toitures végétales se posent sur des toits plats ou dont la pente n’excède pas 35 %. Une pente plus forte exigerait un ancrage plus important. Cette toiture, vue de bas en haut, comporte les trois parties suivantes :
Celle-ci sera constituée de plantes de petite taille, vivaces, résistantes aux températures extrêmes, et couvrantes telles que de nombreuses variétés de sédum, l’origan,la ciboulette, l’iris nain,les graminées naines etc.… Le substrat ne pourra jamais être constitué de terre qui durcirait et deviendrait imperméable à l’eau et à l’air, mais plutôt de mousse ou de sphaigne; l’épaisseur du substrat peut être de trois types: l’intensive, de 30 cm, et pesant 600 kg au m2, est onéreuse, mais permet une large végétation et des arbres nains ; la semi intensive, inférieure à 30 cm, pèse entre 150 et 350 kg au m2 ; l’extensive, inférieure à 8 cm et pesant environ 100 kg au m2, ne peut recevoir que certaines plantes. Quelle que soit l’épaisseur du substrat, on devra toujours veiller à l’étanchéité, et à un système d’alimentation en eau et en nourriture. Au nombre des inconvénients des toitures végétales, il faut citer la nécessité de solidifier la structure afin qu’elle supporte le poids réel de l’ensemble; l’exposition du toit qui devra déterminer et limiter parfois le choix des plantes,les démarches auprès de l’urbanisme pour en solliciter l’accord. Les avantages de ces toitures sont nombreux puisqu’elles procurent à la fois une meilleure isolation thermique aussi bien en été qu’en hiver, de jour que de nuit et une meilleure isolation phonique ( 12 cm de végétation abaissent les bruits de 40 décibels) ; elles réduisent le ruissellement des eaux (75% des eaux de pluie sont ainsi absorbés) ; elles protègent des UV, contribuent à la dépollution de l’air, à la photosynthèse, à la biodiversité puisque animaux et insectes reconquièrent cet espace ; elles rafraîchissent la température des villes et enfin, en offrant un cadre verdoyant, toitures et murs végétalisés permettent aux habitants de connaître plus de sérénité. Les murs végétaux présentent une structure en trois parties : le mur avec un isolant extérieur, une structure pour l’aération et une structure comprenant un substrat peu nourrissant ; il faut prévoir un système pour alimenter ce substrat en eau et en nourriture et pour récupérer l’eau. L’imagination est ici la grande invitée : elle permet de créer des dessins en choisissant les variétés et les coloris des plantes ; d’imaginer des sortes d’étagères d’où s’échappent de la verdure (du lierre, par exemple) tapissant tout le mur ; ceux qui ont moins d’imaginations peuvent trouver dans le commerce des plaques préformées, prêtes à recevoir les pots de fleurs. Murs végétalisés intérieurs : on en voit sur roulettes, d’autres accrochés au mur comme des cadres ; ils exigent aussi beaucoup d’imagination. Concombres, courges et courgettes, pois, haricots, melons, tomates, aromates, laitues, fraises, tout cela peut servir à former les murs végétaux verticaux. Si vous êtes en panne d’idées pour vos toitures ou murs végétalisés, différents sites Internet vous permettront d’en savoir plus; en voici quelques-uns signalés par le conférencier : |
Retour aux résumés des conférences |