Plusieurs noms peuvent être donnés à ce terme « PLAN D’EAU » : MARE, PIECE D’EAU, ETANG, LAC, BASSIN NATUREL, BASSIN ARTIFICIEL, …

Pour créer une mare, il y a quelques mots-clés qui doivent guider le choix de la création d’une mare : PROFITER, ADMIRER, OBSERVER, APPRENDRE.

Une MARE est une pièce d’eau naturelle de récupération d’eau de pluie avec un fond imperméable, non alimentée en permanence, envahie par une faune et une flore naturelle.

Il est envisageable de confectionner une mare artificielle. Pas de poissons, pas d’animaux excepté certains insectes, des plantes locales, un sol imperméable d’argile ou une bâche non apparente sur un lit de sable et recouverte de 10 à 15 cm de terre.

Mettre cette mare dans un endroit visible et accessible mais à protéger pour les petits enfants. Elle peut se remplir naturellement mais aussi par l’eau de ville, une source, l’eau de pluie, … (attention aux pesticides et à l’oxyde de zinc).

Les animaux y viendront naturellement. (Machaon ou papillon diurne, Grenouille rousse, hirondelle de cheminée, la mouche de mai, la sangsue, la libellule, le crapaud, …) Il faut aussi bien maîtriser les plantes que l’on y plante. On aura des plantes immergées qui envahissent le fond (callitriches), des plantes flottantes (nénuphar jaune) et des plantes émergées (jonc fleuri, iris jaune, sagittaire, …) sur le bord de la mare. L’équilibre biologique s’installera seul après quelques années. La liste flore-faune n’est pas complète.

On peut aussi avoir des problèmes :

1.  L’eau est trouble. Les végétaux feront disparaître le phénomène.
2.  L’envahissement. Plantes qui se développent vite et qui envahissent la mare. Il faut enlever les excès et les parties mortes.

On viellera aussi à une exposition au sud. (4 à 6h de soleil/jour).
Les profondeurs :

• 5 m2 à 60 à 70 cm
• 15 m2 à 100 cm
• + de 15 m2 à 1, 2, 5 m ou plus.

CONSTRUCTION D’une MARE.

• Emplacement ensoleillé (5h/jour)
• Minimum de 5m2.
• La profondeur a un rôle important (réserve eau, en hiver pour protéger faune et flore. Minimum 70 cm à 1.5 m pour les plus grandes.
• Berges découpées en pentes douces pour ne pas piéger les petits animaux.
• Fond en terre argileuse ou on posera une bâche imperméable en caoutchouc souple. Cette bâche offrira certains avantages : facile à poser, elle épousera bien le fond et les berges, on pourra pratiquer des formes courbes, bonne résistance au soleil, se cache facilement, prix avantageux, …
• Profondeur de 30 cm supérieure à la profondeur définitive et 40 cm plus large que la surface réservée.
• Placer un treillis fin sur le sol pour éviter les attaques des rongeurs.
• Disposer une couche de sable de 10 cm sous la bâche.
• Bien étaler la bâche pour qu’elle déborde partout de plus de 30 cm.
• Recouvrir la bâche de terre de déblai ou d’un mélange sable et argile de 15 à 25 cm d’épaisseur.
• Fixer la bâche sur les bords en l’enterrant.
• Pour remplir, les puristes attendront la pluie, les autres rempliront avec de l’eau de citernes en évitant l’eau alimentaire.
• En cas de sécheresse, apporter de l’eau de citernes.
• Concevoir un trop-plein afin d’éviter une inondation autour de la mare.

EPURATION de l’EAU.

Dans une étendue d’eau naturelle, l’écosystème aquatique est normalement en équilibre.

Il s’agit tout compte fait d’un processus de chaînes alimentaires qui font intervenir nutrition et décomposition.

Le processus naturel d’épuration de l’eau se réalise en plusieurs étapes : la décantation, la filtration, l’action biochimique, l’assimilation des produits obtenus par les plantes.

La décantation se réalise lorsque des déchets organiques, des matières en suspension, des déjections se séparent de l’eau par gravité : ils se déposent dans le fond et constitue une couche vivante : c’est la BIOMASSE.

Cette opération peut s’effectuer par filtration. L’eau pénètre dans une matière poreuse ou s’infiltre entre des racines et se libère des substances en suspension.

L’ultime phase étant l’assimilation par les plantes des produits provenant des différentes transformations biochimiques. Dans une étendue d’eau naturelle, ces opérations s’effectuent dans la zone de transition terre-eau. C’est le principe du LAGUNAGE (création de bassins pour l’épuration des eaux).C’est pourquoi, les techniques peuvent aller d’une épuration naturelle vers des procédés très complexes pour des bassins à Koï.

« Prévoir, c’est éviter des désagréments !». Tous les systèmes utilisent l’emploi d’une pompe, et celle-ci fonctionne à l’électricité.

FILTRATION MECANIQUE

Elle consiste à capturer les débris en suspension dans l’eau. Le système le plus simple mais pas le plus pratique est le filtre fixé directement à la pompe qu’il faut régulièrement enlever et nettoyer. Le filtre à sable est un filtre intéressant.

FILTRATION BIOLOGIQUE

C’est une filtration qui favorise le développement des bactéries responsables de la transformation des matières organiques en substances assimilables par les plantes. Il faut attendre quelques semaines pour obtenir un développement suffisant des bactéries. ž

• l’eau doit couler de manière ininterrompue dans le filtre, ž
• elle doit avoir un débit lent, ž
• les matériaux filtrants doivent occuper une grande surface, ž
• les masses filtrantes ne doivent pas s’obstruer, ž
• l’entretien doit pouvoir s’effectuer facilement.

En conclusion, le principe consiste à débarrasser l’eau de matières avant de retourner vers l’étang en la faisant passer par une série de filtres qui auront, chacun, leur spécificité

LES LAMPES UV – FINI L’EAU VERTE !

L’efficacité n’est plus à démontrer mais il convient toutefois de choisir la bonne lampe répondant à l’efficacité à tuer les organismes visés. Les avantages de ce système sont nombreux :

• Elimination radicale des algues unicellulaires ou microscopiques du plan d’eau.
• Evite la prolifération très rapide des micro-algues lors de fortes chaleurs
• Détruit les moisissures et élimine les virus pathogènes de l’eau,
• Permet d’obtenir une eau claire et de qualité.

LES POMPES POUR BASSINS

Il est essentiel de faire circuler l’eau. (oxygénation, refroidissement, filtration …) et esthétiques (cascade, ruisseau, jet d’eau …).

Quelques chiffres pour les domaines d’application :

• Jets d’eau : pour faire jaillir l’eau, il faut une pompe présentant le débit adéquat.
• Cascades : le murmure de la cascade exige une pompe puissante.
• Ruisseaux : le débit nécessaire à l’alimentation d’un ruisseau n’est pas comparable à celui d’un jet d’eau.

DOCUMENTS INTERESSANTS SUR LES PLANS D’EAU.

1. MON JARDIN AQUATIQUE de Marc KNAEPEN
   CRÉER, REUSSIR, ENTRETENIR, TUT SAVOIR
   Editeur VANDER - Av. des Volontaires 321 - 1150 Bruxelles
2. CONCEVOIR, AMENAGER, DECORER BASSINS & JEUX D’EAU Laurent RENAULT
   Rustica Editions
3. BASSINS & JARDINS D’EAU UN ART De VIVRE Annette SCREINER
   Rustica Edition