Les maladies actuelles de nos jardins Résumé de la conférence de H. Ferrière |
Maladies et insectes sont nombreux à attaquer les plantes. Pour contrer les maladies, on utilisera des fongicides et des insecticides pour contrer les insectes. Voici un petit inventaire des principaux ennemis de nos plantes et de nos arbres : La rouille grillagée du poirier affaiblit l’arbre dont les feuilles, puis les fruits tombent prématurément. Comme le feu bactérie, (aujourd’hui en voie de disparition) qui se propage via l’aubépine blanche en fleur, la rouille grillagée se propage grâce au genévrier sur lequel vont se fixer les graines malades. On lutte contre ces maladies par l’enlèvement et la destruction des parties atteintes sans oublier de ramasser les feuilles tombées, par la désinfection de l’outillage et par une pulvérisation à base de cuivre sur l’arbre et le sol en automne ; une deuxième pulvérisation peut être nécessaire avant la croissance si l’infection survient pendant la floraison. La tavelure du pommier et du poirier : cette maladie cryptogamique atteint d’abord les feuilles, puis les fruits qui présentent des taches brunes, se crevassent et deviennent donc impropres à la vente. Cette maladie se développe par excès de température et d’humidité. La lutte consiste d’abord à choisir des espèces résistantes, ensuite à détruire toutes les feuilles mortes, enfin à pulvériser un remède à base de cuivre. L’oïdium du pommier se manifeste par un feutrage blanc et la déformation des feuilles et inflorescences et par un aspect blanchâtre des rameaux ; il attaque aussi les rosiers, les vignes les scorsonères. On pulvérisera un produit à base de soufre en poudre, de préférence le matin. La moniliose des fruits attaque notamment cerisier, pommier, prunier et se manifeste par la pourriture des fruits présentant des cercles concentriques blanchâtres. Il faut penser à éclaircir les fruits, à éliminer les fruits momifiés et à pulvériser avec un produit à base de cuivre. La cloque du pêcher déforme la feuille au printemps. Il faut couper les branches attaquées et traiter avec un fongicide spécifique avant le débourrement et en novembre. On ne pulvérisera jamais quand l’arbre est en fleur pour éviter de contrer la pollinisation et de fragiliser les abeilles. Les feuilles peuvent aussi être cloquées à cause de pucerons ; le traitement sera alors à base d’insecticide. La mouche de la cerise dépose ses œufs dans le fruit et le fruit mûr contient des asticots ; on pulvérisera avant et après la floraison. On peut piéger la mouche, friande du jaune, en plaçant des plaquettes jaunes de glu. Pour éviter que la contamination ne se fasse par les cerises contaminées qui sont tombées, on placera des bandes de glu sur le tronc. La piéride du chou est ce papillon blanc aux ailes tachetées de noir qui se nourrit de rave ou de navet et de chou , quel qu’il soit, sauf de chou frisé…Dès la plantation, il faut pulvériser avec un insecticide ; l’odeur d’un céleri-rave placé entre les choux égarera le papillon. L’altise du chou ou du radis est un insecte qui provoque de nombreux trous surtout dans les cultures en couches à cause d’une température trop élevée et d’un manque d’aération. La parade consiste à passer avec une planche graissée sur laquelle viendront se coller ces insectes sauteurs. La mouche de la carotte apparaît surtout quand on a mis du fumier frais. La lutte préventive consiste à pratiquer l’assolement et à choisir des variétés adaptées à la région. Une pulvérisation du sol par insecticide est possible avant les semis. Les pucerons attaquent aussi le feuillage de la carotte ; on peut pulvériser, mais surtout il faut agir préventivement : ne pas semer trop dru, éclaircir le semis, laisser 30 cm entre les lignes pour permettre aération et ensoleillement et; enfin, il faut entretenir en binant et arrosant L’araignée rouge du concombre ou du haricot est un acarien qui décolore le feuillage en suçant la sève .Il se manifeste surtout dans les serres trop sèches dont il convient de bassiner les sentiers. L’aleurode ou mouche blanche envahit surtout les serres et s’attaque maintenant aussi à l’extérieur, notamment sur les choux frisés. La fumigation permettait auparavant de s’en débarrasser, mais les produits sont aujourd’hui introuvables. On peut préventivement maintenir une bonne humidité dans la serre, s’attaquer à l’aleurode par pulvérisation, mais rien n’est totalement efficace. Le vers gris ou larve de noctuelle attaque le chou ; le taupin, dont la larve jaune à tête brune est appelée « ver fil de fer », attaque la carotte, la pomme de terre ; le ver blanc ou larve du hanneton s’attaque aux laitues, aux pommes de terre ; contre ces types d’insectes, il faut introduire un insecticide du sol lors du bêchage et détruire ces nuisibles mécaniquement. Les pucerons sont dangereux, car ils véhiculent les maladies à virus et sont à détruire avec un insecticide ; on peut aussi utiliser les purins d’ortie ou de consoude ( utilisés dans les 24 h. ,ils remplissent le rôle d’insecticide ;après ils servent à renforcer la plante). La bruche du pois s’attaque aussi aux haricots, aux fèves des marais et se traite par insecticide. La teigne du poireau atteint aussi les bulbeuses comme l’ail ou l’échalote et, nouvellement apparue depuis 2003, la mouche mineuse occasionne encore plus de dégâts .Un filet de protection peut être placé et en prévention, un insecticide de sol peut être administré au moment où on sème, suivi plus tard d’une pulvérisation avec un insecticide systémique. Rappelons-nous pour terminer ces quelques notions :
Le fumier frais attire les insectes sur les bulbeuses comme l’ail et l’échalote. Lors de l’assolement, il convient de réserver le fumier à la partie des foliacés.
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