Club de jardinage d'Ans - Résumé des conférences

Atelier de rempotage des orchidées

Résumé de la conférence de A. Olivier

 

Trésorier du Club des amateurs wallons d’orchidées (le CAWO), Monsieur Olivier nous présente d’abord les activités de son club sis à l’ancien athénée d’Angleur (69-71,rue d’Ougrée à 4031 Liège). Outre l’organisation des conférences ou des reportages consacrés à la plante, le club édite une revue trimestrielle présentant entre autres choses les réunions, les expositions d’orchidées en Belgique et à l’étranger , des fiches techniques sur les orchidées etc...

Le conférencier nous rappelle ensuite que les orchidées présentent plus de 30.000 espèces réparties en plus de 800 genres et que plus de 100.000 hybrides ont été créées. Terrestres chez nous et en climat tempéré ou froid, elles sont épiphytes en climat tropical, s’accrochant aux arbres à la recherche de la lumière ; elles peuvent être aussi lithophiles et s’accrocher aux rochers au bord de l’eau; leur faculté d’adaptation est remarquable et on en trouve aussi bien au niveau de la mer qu’à 400 m d’altitude.

Le conférencier en vient au cœur du problème et nous présente d’abord la composition de son compost, (chaque amateur a d’ailleurs sa propre recette qu’il améliore au fil de son expérience) : écorces de pin (10-20 pour la plupart des orchidées sauf celles à grosses racines qui requièrent du 20-40) ; fibres de coco (elles absorbent l’eau puis la rendent à la plante) ; seramis (qui rend 7 fois son volume d’eau) ; perlite ; frigolite (elle crée de l’espace dans le pot, mais n’est pas biodégradable de sorte que son usage est remis en question) ; charbon de bois (bon antiseptique, mais les racines qui ont tendance à s’y coller se cassent lors du rempotage) ; on peut le remplacer par du liège obtenu à partir de bouchons de vin ; certains ajoutent de la tourbe ; comme celle-ci en se décomposant tombe au fond du pot dont elle bouche les trous d’aération, il faut rempoter chaque année.

Si on prend la précaution d’humidifier le compost avant le rempotage, on ne devra arroser la plante rempotée qu’après 15 jours.

Quand rempoter ?
Seul le sabot de Vénus doit être rempoté chaque année. Pour les autres espèces, les critères de rempotage seront les suivants : le développement excessif des racines à l’extérieur du pot avec présence de nombreuses racines mortes et la décomposition du substrat qui va coller aux racines à l’intérieur du pot. On se gardera bien sûr de rempoter une plante qui fleurit.

Comment rempoter
La veille du rempotage, il faut tremper le pot dans l’eau afin de ramollir les racines ; le jour J, enlever les éventuelles feuilles jaunes et couper les parties avec taches ; dépoter la plante et enlever tout le substrat autour des racines en veillant à ne pas les casser ; couper les racines séchées, ramollies ou brunes et le segment nourricier qui subsiste parfois seul ; recouper les racines saines à 15 cm ( la plante va refaire rapidement des racines) ; tremper la plante durant ½ heure ; placer du compost au fond du pot puis déposer la plante au centre du pot, choisi un tout petit peu plus grand, en tournant la plante afin de bien disposer les racines ; remplir le pot de compost en tassant bien (on doit pouvoir prendre la plante par les feuilles sans qu’elle ne se dépote);si le substrat a été préalablement humidifié ,on arrose 15 jours après le rempotage ;dans le cas contraire, il faut arroser le lendemain, puis 15 jours plus tard et enfin mettre de l’engrais un mois après le rempotage.

On place le pot rempoté dans un cache-pot afin d’éviter la prolifération d’algues autour des racines et dans son fond on place des billes d’argex qui rendront l’eau à la plante par capillarité.

Entretien de l’orchidée
On arrose (ou on trempe le pot durant 1/2heure) tous les 8 jours en prenant soin d’égoutter avant de remettre le pot dans son cache-pot. La plante n’aime pas l’eau calcaire. On met de l’engrais mélangé à l’eau un mois après le rempotage, puis tous les 15 jours.

Quel engrais utiliser ?
Le dosage en NPK 20-20-20 convient en toutes circonstances ; la formule 30-10-10 favorise la croissance et la formule 10-30-20 la floraison. On aura soin d’arroser la plante la veille du jour où on lui mettra de l’engrais afin d’ éviter les brûlures. Il faut enlever les feuilles jaunies et couper les parties de feuilles qui auraient des taches.

Après la floraison de la variété phaelaenopsis, il convient de recouper la tige 2 cm au-dessus du 3ème nœud ; pour la variété dendrobium, on coupe la tige fanée. Si le dendrobium peine à fleurir, il faut arrêter l’arrosage durant un à deux mois, puis le reprendre parcimonieusement. On verra alors apparaître les premiers embryons de fleurs.

Si l’orchidée a besoin d’humidité (45% pour une température de 20 °), la vaporisation de la plante reste une question controversée. Mieux vaut placer des billes d’argex dans le cache-pot.

La plante demande beaucoup de lumière, mais il faut lui éviter les rayons directs du soleil et les grosses chaleurs.

Si la plante présente un bébé, couper à quelques cm sous cette pousse , enlever ce qui est sec, placer dans un petit pot en tassant bien le compost et procéder comme indiqué plus haut ; arroser le lendemain puis 15 jours plus tard.

Cochenilles et pucerons sont les ennemis de l’orchidée. Il faut traiter avec des produits adéquats. Du savon de Marseille ajouté à l’eau, de l’huile de colza badigeonnée sur chaque cochenille peuvent aussi être des adjuvants.

Après ces conseils bien pratiques, beaucoup ont pu s’essayer à l’art du rempotage sous l’œil averti et attentif du conférencier qui a bien mérité les applaudissements d’un public convaincu et particulièrement nombreux.

 

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