Les différents modes de reproduction d’une plante sont le marcottage,
le bouturage, le semis et le greffage. Cette dernière, plus
compliquée, est à réserver aux professionnels. ·
Le marcottage :
La technique est plus facile que celle du bouturage ; elle provoque
l’émission de racines sur un rameau qui reste nourri par la plante-mère
jusqu’au moment où il est capable de s’alimenter seul ; il se pratique
vers fin mars, avril. Ménager une cuvette dans le sol ; choisir la
branche sur laquelle on aura fait une cicatrice à recouvrir d’hormone
de bouturage ; placer la branche choisie dans la cuvette ; tuteurer la
fin de la branche et placer un cavalier pour maintenir le marcottage au
sol ; au printemps suivant, si le marcottage est réussi et les racines
présentes, couper la tige de la mère.
- La marcotte aérienne : sur la
branche choisie, pratiquer une entaille pour obtenir un
morceau décollé ; entre la tige et son morceau décollé,
placer l’hormone de bouturage puis un peu de sphaigne,
dont on entourera aussi la cicatrice ; arroser la
mousse et recouvrir la cicatrice d’un sac ouvert aux 2
extrémités, le fermant alors des deux côtés ; les
racines qu’on peut arroser par l’extrémité du sac se
développeront dans la mousse ; à ce moment, couper la
branche et la replanter.
- Marcottage du fraisier :(de fin
mars à juin) ne choisir que le 1er fraisier du stolon ;
le placer dans un pot de 8 cm de diamètre rempli de
terreau pour semis-boutures en l’attachant avec un
cavalier ; arroser ; les racines venues, le dépoter et
mettre en place en septembre.
Le bouturage
2 conseils : choisir le terreau semis-boutures et un pot en grès non
verni. Placer dans le pot en terre cuite des tessons pour colmater le
fond, recouvrir d’un morceau de film plastique noir et y tasser un peu
de terreau ; y placer un pot plus petit, l’entourer de terreau jusqu’à
2 cm du bord, tasser le terreau ; placer les boutures autour du petit
pot dans lequel se pratiquera l’arrosage ; vérifier la présence des
racines en enlevant le pot central :si les racines sont là, placer les
boutures dans un pot rempli de terreau universel durant un an jusqu’au
moment où les racines n’ont plus de terre ; les placer alors en pleine
terre.
- Comment obtenir les boutures :
- Bouture simple de laurier : choisir
une bouture de 15 cm maximum, en coupant
la branche entre 2 feuilles , puis avec
un cutter, recouper 2 à 3 cm en dessous
de la dernière feuille et ôter cette
feuille ; couper 2/3 des feuilles
restantes ; tremper la bouture dans
l’eau puis dans l’hormone de bouturage
et secouer pour enlever l’excédent ;
dans un pot rempli de terreau pour
semis-boutures ,faire un trou avec un
bois et y glisser la bouture ; tasser le
terreau, arroser et placer le pot dans
1 serre ou 1 endroit protégé ; on peut
aussi protéger la bouture en plaçant 4
tuteurs dans le pot ;ils maintiendront
le sac en plastique dont on couvrira les
boutures, en ayant soin d’enlever ce sac
de temps à autre pour aérer.
- Bouture à talon : elle concerne les
buis, conifères, sureaux, cistes,
seringats. Choisir un rameau sain et
vigoureux et l’arracher en conservant
une partie de la branche sur laquelle il
est inséré (de là, l’appellation « à
talon »);ne garder qu’un tronçon
d’environ 15 cm en éliminant les
feuilles sur la partie inférieure de la
bouture ; si les feuilles sont grandes
(3cm), en supprimer la moitié ; tremper
les boutures dans l’hormone de bouturage
et les glisser dans le trou pratiqué
dans le terreau ; l’enracinement est
long d’environ 10 mois.
- Bouture dans l’eau : cette technique
concerne notamment les papyrus,
dragonniers, fuchsias, pélargoniums,
lierres, menthes, lauriers-roses.
- Bouture de sédum : très facile à
effectuer puisqu’il faut simplement
couper 1 partie de tige, la laisser
sécher une journée et la placer sur du
terreau pour semis où elle repartira
toute seule.
- Bouture par division : elle concerne
toutes les souches vivaces, telles que
le hosta et se pratique au printemps ou
en automne. On soulève la souche avec
une bêche et on coupe à la main, au
sécateur ou à la bêche un morceau
extérieur de la souche avec des racines,
un bourgeon et des feuilles. Chaque
morceau est replanté dans un mélange
composé de terre de jardin, de compost
tamisé et d’engrais organique.
Les semis
- Le terreau sera composé
de compost, tourbe brune, sable de Rhin et de perlite.
- Le semis peut se faire en
pleine terre, en pépinière (endroit réservé aux
semis qui y effectuent le début de leur croissance
avant d’être repiqués à leur endroit définitif) ou en
place(on tend un corde, trace un sillon et on
sème) ;on sème soit à la volée, soit en poquets ,
notamment pour les haricots(on met 3 graines dans le
trou pratiqué et on ne garde que le meilleur
élément) .Le semis se fera sous serre ou dans une
couche sous châssis pour les plantes exigeant plus de
chaleur comme les tomates. Il peut se faire aussi en
terrines placées à l’intérieur. La salade par exemple,
qui se sème en pépinière peut aussi être semée en
jardinière remplie de terreau composé comme indiqué
ci-dessus jusqu’à 2 cm du bord. On veillera à semer la
salade à couper tous les 14 jours afin d’en récolter
régulièrement.
- Comment préparer une terrine :
prendre un bac troué dans lequel on émiette du terreau
semis-boutures jusqu’à 1 cm1/2 du bord ; tasser ce
terreau en appuyant davantage sur les bords de sorte que
le terreau soit plus élevé au centre ; disperser les
graines avec une boîte à semences, arroser par
inhibition et indiquer la variété grâce à des
étiquettes.
Pour compléter ces informations concernant les semis, se référer à la
conférence de Mr Brasseur « Réussir
ses semis de fleurs et de légumes » de novembre 2016.
La conférence a été émaillée de nombreux trucs et astuces pour
faciliter la vie du jardinier–amateur ; en voici quelques-uns :
- Le terreau pour semis-boutures est préféré au
terreau universel qui est trop riche en engrais.
- L’arrosage par inhibition est toujours meilleur :
placer le pot à arroser dans une bassine remplie
d’eau additionnée de charbon de bois pour désinfecter,
puis laisser égoutter le pot. Il est important que l’eau
soit à température de la pièce
- Le marc de café favorise l’enracinement.
- La bouture germée qui présente 4 feuilles au- dessus
des 2 cotylédons peut être repiquée.
- 2 cercles de fer maintenus à 3 tuteurs peuvent
servir à conduire une plante ; il suffira de les
remonter sur les tuteurs lorsque la plante grandira.
- Quel est le moment adéquat pour semer dans la
serre ? Celui où les mauvaises herbes commencent à
germer.
- On sème les tomates à 20° et les salades à 10-12°.
- A quelle profondeur semer les graines ? Compter une
profondeur de 3 fois la grosseur de la graine,
recouvrir, tasser et arroser.
- On ne récolte pas les graines des hybrides.
- Semer les graines de haricots dans des pots de
yoghourt ou des tubes cartonnés remplis de terreau,
puis les planter.
- Ne jamais replanter 2 fois de suite au même endroit.
- Ne pas arracher les feuilles mortes des fraisiers,
mais les couper.
- Pour planter l’oignon, ne pas utiliser de plantoir
pointu ; placer l’oignon sous la terre en ne laissant
dépasser que sa pointe.
- Avant de réutiliser pots, caissettes, terrines, les
nettoyer à l’eau vinaigrée, puis désinfecter à l’eau de
javel, rincer et sécher.
- Si se présente un problème de terre, veiller à la
faire analyser en en prélevant environ 500 gr
constitués de prélèvements effectués à différents
endroits du potager.
- Pour combattre les limaces, il existe de la colle à
placer autour des pots et le purin de fougères des
bois : hacher 800 gr à placer dans 10l. d’eau, laisser
fermenter plusieurs jours et filtrer.
- Pour garder la vie (vers, champignons, bactéries etc…)
dans la première couche de terre, on conseille de ne
pas retourner les 20 premiers cm, mais de soulever la
terre .
- Recouvrir les plantations d’herbes ou de
feuilles combat l’excès de chaleur ou de froid et
facilite l’écoulement de l’eau vers la plante.
- Toujours secouer la bouture trempée dans l’hormone
de croissance afin d’enlever l’excédent qui serait
néfaste.
- Toujours annoter la variété et la date des semis.
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